Le Sénat américain a entamé mardi les débats sur le dernier volet de la réforme de l'assurance maladie, peu après que que le président Barack Obama eut promulgué le texte qui doit à terme étendre la couverture santé à 32 millions d'Américains qui n'en ont pas.

Ce dernier volet consiste en un document de 150 pages contenant un ensemble de «corrections» souhaitées par la Chambre des représentants afin de rendre le projet de loi plus conforme aux exigences des démocrates de la chambre basse.

Les sénateurs ont approuvé par 54 voix contre 40 l'ouverture d'une période de 20 heures de débats au cours desquelles des dizaines d'amendements seront proposés.

Parmi les modifications figure l'annulation des «accords spéciaux» tels que celui négocié au Sénat en faveur du Nebraska (centre). Cet État était dispensé, dans le projet de loi du Sénat, de payer les prestations des nouveaux bénéficiaires du Medicaid (assurance maladie pour les défavorisés) couverts par la réforme.

A la place, l'ensemble des États américains seront aidés à 100% pour absorber ces coûts dans les premières années de la réforme.

Le document prévoit aussi que les failles actuelles de la couverture santé pour les bénéficiaires de l'assurance santé des personnes âgées (Medicare) soient comblées.

Les démocrates de la Chambre ont également inclus dans cet additif une réforme des prêts étudiants pour tenter de financer de façon plus efficace les études supérieures, très onéreuses aux États-Unis.

Le Sénat doit adopter ces «corrections» à l'aide d'une procédure dite de «réconciliation», c'est-à-dire à la majorité simple de 51 voix sur 100. Ils utilisent cette procédure car ils ont perdu en janvier, dans une élection partielle, leur «supermajorité» de 60 voix qui leur permettait de s'affranchir de l'obstruction des républicains.

Les républicains continuent de faire obstruction à la réforme santé. Ils ont déposé mardi un projet de loi pour la faire abroger.