Les esprits s'échauffent parmi les candidats à la direction de l'Action démocratique du Québec: le candidat Gilles Taillon exige le désistement de son adversaire Éric Caire.

Dans un communiqué diffusé vendredi, M. Taillon accuse le député de La Peltrie d'avoir tenté de duper les Québécois en publiant des informations «mensongères» sur sa formation académique.

«Éric Caire a trompé les Québécois en indiquant avoir un diplôme universitaire qu'il n'a pas. Cela jette un discrédit sur l'image d'intégrité, de rigueur et de cohérence de l'ensemble du parti. Je demande à M. Caire, d'une part, qu'il retire les informations mensongères de son CV et d'autre part, qu'il se retire de la course par respect pour les militants et les Québécois», écrit M. Taillon.

Jusqu'à tout récemment, le curriculum vitae de M. Caire apparaissant sur le site de l'ADQ évoquait un baccalauréat en communication de l'Université Laval obtenu en 1993.

Or, le député n'a jamais complété sa formation universitaire. La précision a depuis été ajoutée sur la page web.

Pour Gilles Taillon, il s'agit néanmoins d'une faute impardonnable qui discrédite le seul élu adéquiste inscrit dans la course au leadership du parti.

«À un moment où l'éthique et l'intégrité sont plus que jamais des conditions essentielles à respecter, pour toute personne qui envisage d'occuper des postes de responsabilités au niveau public, c'est tolérance zéro», soutient-il.

M. Caire a refusé de commenter la sortie de son rival mais a fait savoir par son attaché de presse qu'il n'avait nullement l'intention de se retirer de la campagne.

«Éric Caire n'embarquera pas dans le jeu du camp Taillon. C'est complètement farfelu», a dit l'attaché de presse Cédric Lavoie.

À l'Action démocratique, un porte-parole a expliqué qu'une erreur de typographie était à l'origine du malentendu. Un bénévole aurait négligé d'ajouter un tiret à l'année 1993 pour bien indiquer que la formation n'était pas encore complétée.

«Je n'ai jamais entendu Éric Caire prétendre qu'il détenait un bac», a affirmé Sébastien Lépine, de l'aile parlementaire adéquiste.

«Tout cela sent la panique dans l'entourage de M. Taillon. Ils en sont réduits à faire des attaques personnelles», a pour sa part ajouté M. Lavoie.