(Otterburn Park) Après « cette madame -là », François Legault est « deux en deux » en affirmant que la CAQ allait donner « une bonne ride » à Pascal Bérubé dans Matane-Matapédia, accuse Paul St-Pierre Plamondon. Selon lui, le chef caquiste contribue à la détérioration du climat politique.

« François Legault, il est deux en deux : deux journées, deux commentaires arrogants. On va voir s’il est capable de maintenir le rythme. À suivre », a décoché le chef du Parti québécois, en marge d’une annonce sur le statut des villes bilingues. « Il n’y a pas de hasard dans la vie, lors de la première allocution que j’ai faite pendant cette campagne, j’ai dit “la CAQ est un parti arrogant” », a-t-il ajouté.

Paul St-Pierre Plamondon réagissait aux propos de François Legault, qui s’est arrêté à Rivière-du-Loup un peu plus tôt lundi. À son arrivée, il a lancé à son candidat dans Matane-Matapédia : « Donc, on lui donne une bonne ride à notre ami Pascal ? Alright ! Il va être surpris ! » Cette déclaration survient au lendemain d’un premier faux pas du chef caquiste lorsqu’il a qualifié la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, de « cette madame -là » refusant de la nommer par son nom.

Le chef péquiste va plus loin et accuse François Legault de contribuer à la détérioration et la polarisation du climat politique. « Tous les thèmes font l’objet d’une polarisation, c’est de plus en plus exigeant d’avoir un débat bienveillant sur l’avenir. Nous, on s’est dit : il y a des sujets difficiles, sensibles, mais on ne s’empêchera pas de parler d’un sujet […], mais, je vais peut-être faire des erreurs, mais l’objectif devrait de ne pas donner de “ride” à personne, de ne pas traiter personne de je-ne-sais-quoi », a-t-il expliqué.

Paul St-Pierre Plamondon répondait alors à des questions sur l’augmentation de la sécurité autour des chefs des formations politiques.

L’arrogance caquiste, déplorée par QS

Le député sortant et candidat dans Rosemont, Vincent Marrissal, accompagnait Gabriel Nadeau-Dubois dans une rencontre avec des employés de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Il a dénoncé en mêlée de presse « l’arrogance qu’on voit se développer à la CAQ ».

« C’est malheureux ça fait souvent ça dans notre système politique quand un parti a trop de députés, trop de pouvoir, ça déteint sur une forme d’arrogance. Les gens ici ne sont pas d’accord avec ça », a-t-il laissé tomber.

À son avis, le chef caquiste François Legault est un « multirécidiviste des niaiseries », au point où, dit-il, la ministre Sonia LeBel a elle-même admise avoir reconnu en voyant les épaules de M. Legault « qu’il s’était mis dans le trouble en parlant de la madame ». « Quand ton propre monde dans ton parti lit dans ton body language et sait que tu viens de dire une niaiserie, c’est grave en maudit », a-t-il lancé. « Je ne suis même pas sûr que c’est involontaire. Je pense qu’il fait exprès », a-t-il ajouté.

« Il commence ses discours en disant je suis un gars capable de m’excuser. Après ça il dit une niaiserie pis la il s’excuse. […] On ne s’excuse pas, on fait attention », a ajouté M. Marissal.

L’ancien journaliste et chroniqueur politique ne se souvient pas d’avoir déjà « entendu ce genre de ton ». « Ce n’est pas à la hauteur du premier ministre. C’est à répétition. Il la connaît Dominique Anglade, il a fondé la CAQ avec. C’est pas qu’il a oublié son nom quand même », a-t-il ajouté.

À son avis, un des antidotes à l’arrogance caquiste, c’est une réforme du mode de scrutin, que M. Legault a toutefois « renié » malgré sa signature. Il estime que le manque d’intérêt pour la CAQ à Montréal et dans l’Est de l’île va prévenir l’élection de plus de députés caquistes dans le secteur. La digue ne cèdera pas ».

Avec Hugo Pilon-Larose, La Presse