(Saint-Agapit) Alors qu’un autre de ses candidats se désiste et qu’il lui manque encore 16 porte-couleurs, la cheffe libérale Dominique Anglade reconnaît que son plan pour stimuler le dépôt de candidatures n’a pas été « aussi évident qu’on pensait ». Elle dit « jouer à l’offensive » en ce début de campagne, « ce qui peut paraître plus difficile ».

Au moment même où elle se dirige en Estrie, première grande sortie en dehors de la région de Québec, Dominique Anglade perd une candidate locale.

Ratiba Fares retire sa candidature dans Mégantic pour des raisons professionnelles, selon les explications du parti. Plus tôt cette semaine, les mêmes raisons avaient été invoquées par François Beaulé pour justifier son retrait de la course électorale dans Vanier-Les Rivières.

C’est sans compter une candidate pressentie dans Richmond qui s’est désistée – le parti a finalement trouvé une candidature mardi pour cette circonscription de l’Estrie.

« Il y a eu des cas particuliers où il y a eu certaines personnes qui ont dû, pour des raisons personnelles, faire des choix. Mais l’important, le message que je veux envoyer de manière très claire, c’est que non seulement on aura nos 125 candidats, mais qu’en plus on a une superbe équipe », a réagi Dominique Anglade.

« La politique, c’est un sport extrême, a-t-elle ajouté, mais je suis très contente de notre équipe de candidats. »

Dans la grande région de Québec, on attend encore l’identité des candidats dans Portneuf et Bellechasse. Le PLQ n’a toujours pas de porte-couleurs dans six circonscriptions de l’est du Québec. Il lui en manque aussi en Montérégie, dans Lanaudière, en Estrie et au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

En février, Dominique Anglade s’engageait à tenir des investitures ouvertes dans « une bonne majorité » des 125 circonscriptions. Avec une investiture ouverte, un chef laisse les membres choisir le candidat. Il cherche à stimuler le dépôt de candidatures et à faire augmenter le nombre de membres.

Or le PLQ a tenu des investitures ouvertes dans seulement neuf circonscriptions, selon les avis envoyés aux médias au cours de l’année.

« Ce n’est pas aussi évident qu’on pensait », a-t-elle laissé tomber. Elle a expliqué que ce fut difficile de tenir des investitures ouvertes notamment en raison « de toute la période de la COVID ». Et c’est aussi en raison d’« une question de timing et de temps » s’il n’y en a pas eu davantage.

Elle est satisfaite des investitures ouvertes qui se sont tenues dans Chomedey à Laval et Bourassa-Sauvé à Montréal. Dans les deux cas, le nombre de membres est passé d’environ 250 à « plus de 2000 ». Cela ne s’est « jamais vu dans l’histoire du parti », a-t-elle insisté.

Dans Maurice-Richard à Montréal, l’investiture ouverte n’a pas donné lieu à une course : le candidat Jonathan Marleau a été élu par acclamation puisque son adversaire n’était pas parvenu à recueillir la signature d’au moins 25 membres, une condition prévue dans les règlements du parti.

Après un passage à Saint-Agapit dans Lotbinière-Frontenac, Dominique Anglade se dirige dans Sherbrooke, autre circonscription qui n’appartient pas à son parti.

Elle a passé le plus clair de son temps dans la grande région de Québec durant les trois premiers jours de sa campagne. Le PLQ n’y comptait aucun député à la dissolution de l’Assemblée nationale. À peine une trentaine de militants étaient présents lors de rassemblements à Québec et Montmagny lundi et mardi.

« On joue à l’offensive. C’est sûr qu’une stratégie où on joue à l’offensive, ça peut paraître plus difficile », a affirmé Dominique Anglade, plaidant qu’elle veut que son parti soit « une alternative pour toutes les régions du Québec ».

« Je ne me suis pas lancée en politique en pensant que c’est facile », a-t-elle ajouté. Elle se dit « déterminée et enthiousate par rapport à la campagne ».

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