(Québec) Ayant plutôt tenu des rassemblements militants jusqu’à présent, Paul St-Pierre Plamondon a profité d’un premier bain de foule, samedi à Québec. Les « Qui est ce monsieur ? » et les « Ah, c’est le chef du Parti québécois ! » se sont entremêlés dans les commentaires des citoyens.

« Qui est ce monsieur ? Connais pas », a lancé une dame s’approchant de l’entourage de Paul St-Pierre Plamondon, qui a multiplié les poignées de main lors de la fête Arc-en-ciel de Québec, samedi. Il faut dire qu’avec la sécurité qui est omniprésente et les médias, le chef péquiste passe difficilement inaperçu. « Excusez-moi, mais qui est cet homme célèbre », nous a demandé une touriste en anglais.

« Ah, c’est le monsieur du PQ », a dit spontanément un homme qui est venu à sa rencontre. « C’est M. St-Pierre Plamondon, c’est ça ? », a demandé un autre. Le chef du Parti québécois, qui a pris les commandes de la formation en pleine pandémie, lutte contre un déficit de popularité. En début de campagne, son équipe ne niait d’ailleurs pas qu’il est l’un des chefs les moins connus de la campagne.

Depuis le déclenchement des élections, le leader péquiste a davantage tenu des rassemblements militants. Il y a bien eu quelques sorties dans les rues de Joliette et Saint-Jérôme, mais en temps peu achalandé. À Saint-Jérôme notamment, quelques citoyens sont venus vers lui d’emblée, l’encourageant dans sa campagne. Ce qui avait agréablement surpris son entourage. « Il n’y a rien d’arrangé », a soufflé l’un d’entre eux.

« Je le trouve courageux »

Samedi donc, c’était pour lui une première occasion de profiter d’une foule beaucoup plus importante. « Je l’ai reconnu de la télé, je me suis dit que c’était peut-être lui et c’était lui », s’est exprimé Marc Pellerin, qui n’a pas encore fait son choix en prévision du 3 octobre. L’enjeu de la pénurie de la main-d’œuvre dans le secteur de la santé le préoccupe particulièrement.

« Je le trouve courageux », a soutenu Georges Dechamplain, qui venait de serrer la main au chef péquiste devant un restaurant de la rue Saint-Jean. « Ce n’est pas évident dans la situation du Parti québécois. Il a de bonnes répliques, je pense que c’est quelqu’un de compétent qui est en mesure de donner les bonnes orientations au parti », a-t-il expliqué à La Presse.

« J’ai voté pour la CAQ la dernière fois parce que, les libéraux, 10 ans, c’était trop, mais là, il y a un seul parti qui m’intéresse et c’est le Parti québécois. Je suis pour l’indépendance », a-t-il poursuivi.

Après une saucette de 24 heures à Québec, où le chef s’est accordé un peu de temps en famille, la caravane du Parti québécois remet le cap vers la grande région de Montréal.