(Bécancour) Pierre Fitzgibbon croit que « le côté politique a fait un mauvais travail d’expliquer pourquoi le monde veut un GNL [Québec] » et qu’il y a encore « un peu de pédagogie à faire » sur ce projet.

À son tour, le candidat caquiste dans la circonscription de Terrebonne et ministre de l’Économie a affirmé que « le projet tel qu’il a été présenté » par les promoteurs, et qui a fait l’objet d’un rapport défavorable du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), ne verra pas le jour. « La population a été claire », a-t-il dit, affirmant qu’il n’y avait pas d’acceptabilité sociale.

Mais est-ce que la position d’un gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) pourrait changer ? « Pour l’instant, ce n’est pas dans les cartons de rouvrir GNL Québec. Ceci étant dit, c’est aux Allemands, au gouvernement fédéral de dire comment ils vont regarder ça. Le fédéral, je leur ai parlé : allez-vous faire un projet [similaire à GNL Québec] au Nouveau-Brunswick ou ailleurs ? Le gaz naturel, il va s’en consommer pour les 10 à 15 [prochaines années] », a-t-il dit.

« Est-ce qu’on va participer à ça ? Pour l’instant, la population a été claire. […]. Ça va peut-être changer, on va voir », a-t-il ajouté.

Des pourparlers

La semaine dernière, Radio-Canada rapportait que le ministre de l’Économie aurait informé le gouvernement fédéral que son parti pourrait réétudier le projet GNL Québec, et même l’accélérer, s’il est reconduit au pouvoir le 3 octobre. Cette question était venue hanter le chef de la CAQ, François Legault, qui avait assuré que la porte était fermée à l’exportation de gaz depuis le Québec.

Mais plus tôt cet été sur les ondes de Cogeco, le ministre des Finances, Eric Girard, avait aussi affirmé que la situation avait changé depuis le refus du gouvernement d’aller de l’avant avec GNL Québec. La guerre en Ukraine a entre autres forcé des pays européens à revoir leur approvisionnement en gaz russe.

« Si on a un allié qui dit ‟on a besoin de gaz naturel liquéfié”, à ce moment-là, c’est un projet qui est beaucoup plus sérieux. C’est une chose de construire, après ça, il faut le vendre », avait dit M. Girard.

Pierre Fitzgibbon a renchéri mardi en mêlée de presse sur cet aspect du projet. « À l’époque, a-t-il dit, on ne savait pas où [irait] le gaz naturel. S’il remplace le charbon ou le mazout, peut-être que socialement, c’est plus acceptable », a-t-il dit.

Abonnez-vous à notre infolettre Le bulletin électoral