(Québec) François Legault promet de revitaliser le secteur de la traverse Québec-Lévis, dans le Vieux-Québec, en reconstruisant l’édifice aujourd’hui démoli du marché Champlain pour y accueillir « un des plus impressionnants marchés publics intérieurs du continent », ni plus ni moins.

Le chef caquiste a présenté vendredi dans la baie de Beauport, à Québec, ses engagements électoraux pour la région du Grand Québec. Son ambition, répète-t-il depuis quelques semaines, est d’en faire la « deuxième métropole » de la province, après Montréal.

La CAQ ne chiffre pas le coût exact qui est destiné au projet de revitalisation du secteur Petit Champlain, dans le Vieux-Québec. Le parti de François Legault prévoit que tous ses engagements pour le Grand Québec coûteraient au total 450 millions. Aucune ventilation des coûts selon les promesses n’a toutefois été présentée vendredi. Le parti veut augmenter l’affluence de touristes de 35 % d’ici 2040.

La reconstruction du marché Champlain deviendrait une vitrine pour les produits québécois, promet la CAQ. On y trouverait à la fois des produits maraîchers, des plats cuisinés et des restaurants mettant en vedette le terroir québécois. La ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, jure que cette nouvelle offre ne concurrencerait pas l’actuel Grand Marché, que l’administration municipale a ouvert il y a quelques années près du Centre Vidéotron, au nord du quartier Limoilou.

Avec la construction du marché Champlain et la revitalisation du site, qui sert actuellement à la traverse Québec-Lévis, François Legault compte transformer le site pour y accueillir des navires qui serviront désormais qu’aux cyclistes et aux piétons. Ces bateaux pourraient naviguer entre le Vieux-Québec et différents sites régionaux, de la Côte-de-Beaupré à Portneuf. Les voitures ne pourraient plus traverser le fleuve par bateau.

Legault imprécis sur le troisième lien

En matière de transport, François Legault promet toujours de construire un troisième lien routier entre Québec et Lévis. Mais s’il « souhaite » toujours que cette autoroute soit un tunnel, comme son parti le propose, la construction d’un pont ne serait exclue, a-t-il laissé entendre vendredi.

Son projet régional phare est toujours le troisième lien autoroutier qu’il promet de construire entre Québec et Lévis. François Legault refuse de dévoiler les études qu’il détient concernant cette autoroute. Il justifie que le projet a depuis changé (son parti a réduit de six à quatre voies le tunnel sous-fluvial qu’il projette de construire au coût de 6,5 milliards).

Si les études en cours de réalisation, incluant les travaux de forage qui doivent déterminer la nature du sol où doit passer le tunnel, ne sont pas concluantes, M. Legault réviserait-il sa promesse ? « Il y a un besoin pour un troisième lien. Pour moi, c’est une évidence. Reste à décider si c’est un pont ou un tunnel. Nous, on souhaite un tunnel », a-t-il répondu.

Confronté au fait qu’il ne ferme pas la porte dans sa réponse à la construction d’un nouveau pont, le chef caquiste a répondu : « Actuellement, c’est clair qu’il y a un besoin. Combien de voies ? On a commencé à six voies, on est rendu à quatre voies, mais c’est sûr qu’il y a un besoin pour un troisième lien. »

Son attaché de presse, Ewan Sauves, a pour sa part écrit sur Twitter que « si nous sommes réélus, ce sera un tunnel. Le projet est en cours et il n’est pas question de renoncer à ce projet de tunnel nécessaire et attendu dans la région. » Il n’a pas indiqué ce que son parti ferait si les études concluent qu’il n’est pas possible de construire un tunnel sous le fleuve.

Québec solidaire promet pour sa part d’instaurer un service rapide par bus (SRB) « du centre-ville de Lévis à l’ouest de Québec, en passant par le pont de Québec ». Le Parti libéral du Québec promet de prolonger le projet de tramway à Québec vers la Rive-Sud, alors que le Parti conservateur d’Éric Duhaime propose une autoroute qui traverserait une partie de l’île d’Orléans pour rejoindre un nouveau pont vers Lévis.

Un émissaire économique 

La CAQ promet également de nommer dès un potentiel second mandat un émissaire d’Investissement Québec qui aura pour mandat d’attirer des sièges sociaux dans le Grand Québec.

Les caquistes promettent aussi d’augmenter le pourcentage d’immigrants qui s’installent à Québec plutôt que dans la région de Montréal. Le parti ne chiffre pas l’augmentation qui est visée.