(Baie-Comeau) Les élus caquistes ont « reçu l’instruction de garder le silence » plutôt que de défendre les intérêts de leurs circonscriptions, et François Legault fait passer les intérêts de son parti avant ceux du Québec, affirme Paul St-Pierre Plamondon.

« C’est une conception de la démocratie ou c’est la CAQ d’abord. Les candidats de la CAQ ne sont pas là pour servir la population, ils sont là pour servir les intérêts de la CAQ », a dénoncé le chef péquiste lors d’un point de presse à Baie-Comeau.

Il réagissait à une recension de Radio-Canada, qui révèle que les candidats caquistes ont refusé de participer à une trentaine de débats locaux ou régionaux. « Pour ces mêmes évènements, on ne recense que trois absences pour le Parti libéral du Québec (PLQ) et aucune pour Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) », affirme le média.

Pour M. St-Pierre Plamondon, cette conception de la démocratie « donne des candidats qui ne font pas les débats ou des études qu’on nous cache alors que c’est financé avec les fonds publics », comme celles sur le troisième lien à Québec. « 

Il en a ensuite ajouté une couche en affirmant que la députation caquiste « garde le silence » par rapport à des enjeux comme la crise du logement, la pollution de l’air et des places en CPE. « Dans plusieurs régions du Québec, on les pas vu, on ne les a pas entendus, parce qu’ils ont reçu instruction de garder le silence. Ça a été dit par une députée en Abitibi, relayé par une députée à Charlevoix et récemment dans le Nouvelliste une députée de la Mauricie », a-t-il affirmé.

En entrevue au 106,9 Mauricie, la députée caquiste de Laviolette – Saint-Maurice Marie-Louise Tardif affirmait que son parti, « quelque part, pour quelqu’un comme moi, c’est quand même assez restrictif et contrôlant ». « Je n’ai pas la latitude que j’aurais si j’étais une indépendante », a-t-elle affirmé.

Elle a ensuite dit au Nouvelliste que « le gouvernement fonctionne d’une telle façon qu’il y a une hiérarchie […] peu importe le parti, ça n’a même pas rapport au parti ».

Le chef péquiste affirme que ces « trois femmes députées de la CAQ disent qu’on n’a pas cette liberté d’expression », de défendre leurs dossiers de circonscription. « C’est une conception de la démocratie ou l’intérêt de la CAQ passe avant la résolution d’enjeu dans le comté, et je trouve que c’est dommageable pour la démocratie », a pesté le chef péquiste.

Quant à la participation aux débats, la CAQ a affirmé à Radio-Canada avoir accepté plus de 115 débats.