L'Assemblée générale de l'ONU a approuvé mercredi par consensus une résolution reconnaissant pour la première fois que le réchauffement climatique constitue un enjeu de sécurité internationale.

Le texte, parrainé par 63 Etats membres, appelle les organes compétents de l'ONU à intensifier leurs efforts consacrés à l'examen et au traitement du problème des changements climatiques, «notamment les répercussions que ceux-ci pourraient avoir sur la sécurité».

Il prie le secrétaire général, Ban Ki-moon, de produire un rapport détaillé à l'Assemblée, où siègent les 192 Etats membres de l'ONU, lors de sa prochaine session qui commence en septembre, «sur les répercussions éventuelles des changements climatiques sur la sécurité», en tenant compte des vues des Etats membres et des organisations régionales et internationales compétentes.

L'adoption de cette résolution couronne une campagne d'un an menée par une coalition de Petits Etats insulaires en développement (PEID), pour attirer l'attention du monde sur les graves menaces que le réchauffement climatique représente pour eux.

«Le réchauffement climatique menace notre existence même,» a déclaré l'ambassadrice de Nauru à l'ONU, Marlene Moses, actuelle présidente du PEID.

«Les îles sont comme le canari dans la mine de charbon. Nous sommes parmi les premiers à ressentir les effets dévastateurs du changement climatique sur nos populations, mais nous ne serons pas les derniers,» a dit Mme Moses.

«Il est vital que le Conseil de sécurité et d'autres organes de l'ONU se saisissent d'urgence de l'aspect sécuritaire du changement climatique», a-t-elle ajouté.

Les PEID sont particulièrement vulnérables à la montée du niveau des eaux des océans, dont les experts prédisent qu'il pourrait s'accroître d'un mètre ou plus d'ici à 2100.