Une manifestation menée par des militants de Greenpeace sur le site d'un imposant projet de sables bitumineux de Shell dans le nord de l'Alberta, s'est terminée après 31 heures, mercredi, dans le calme et avec une promesse à l'effet que personne ne sera accusé, ni même arrêté.

Dans un communiqué de presse, John Abbott, vice-président, pétrole lourd chez Shell, a confirmé qu'aucune accusation ne sera portée contre les manifestants, car cela n'apporterait rien au débat sur les changements climatiques, a-t-il expliqué. M. Abbott a ajouté que Shell avait négocié le départ des manifestants dans le calme et la sécurité. Il a néanmoins dit souhaiter que Greenpeace, à l'avenir, cherche des occasions d'ouvrir le dialogue et de manifester dans des endroits publics plutôt que de choisir des actes illégaux comme celui-ci.

Mardi, une vingtaine de membres de Greenpeace du Canada, des Etats-Unis et de la France s'étaient enchaînés à de la machinerie lourde, et avaient placé des bannières géantes sur le sol où l'on pouvait lire en anglais: «Sables bitumineux: un crime climatique».

Les dirigeants de Shell avaient été contraints de suspendre les opérations à la mine Albian Sands pendant environ six heures mardi, avant de les relancer plus tard le même jour en raison «de la nature respectueuse des manifestants».

Shell milite en faveur d'un système de plafonnement et d'échange des émissions au Canada et dans le monde entier.

Pour Greenpeace, les sables bitumineux canadiens minent l'avenir de l'énergie propre en Amérique du Nord.