Alors que les pays tenteront de se fixer de nouveaux objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) à Copenhague en décembre, la seule chose que l'on peut attendre du premier ministre Stephen Harper est une tentative de torpillage du processus de négociation, croit Steven Guilbeault, coordonateur général adjoint du groupe environnemental Équiterre.

Dès lundi, M. Guilbeault sera à Barcelone, en Espagne, pour la dernière rencontre préparatoire avant la grande conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra du 7 au 18 décembre à Copenhague, au Danemark.

Steven Guilbeault estime que le gouvernement canadien dans sa forme actuelle est une cause perdue sur le plan environnemental et que rien de bon ne peut émaner du premier ministre à ce sujet. Selon lui, Stephen Harper ne croit pas aux changements climatiques.

Mais même sans l'appui du gouvernement fédéral, M. Guilbeault croit que les provinces peuvent faire beaucoup. Il constate que plusieurs d'entre elles, comme la Colombie-Britannique et l'Ontario, ont mis de l'avant des plans de réduction des GES. Il compte d'ailleurs sur les provinces pour faire un contrepoids à Stephen Harper à Copenhague. Le premier ministre du Québec, Jean Charest, sera d'ailleurs présent cette conférence des Nations Unies.

Le militant écologique affirme qu'il serait satisfait de voir les pays industrialisés s'engager à réduire leurs émissions de GES de 25 pour cent sous les niveaux de 1990, d'ici 2020. Il explique que c'est l'objectif cité par la communauté scientifique pour éviter des changements climatiques catastrophiques.

Pour obtenir une entente à Copenhague, il faut que les Etats-Unis soient prêts à négocier des objectifs ambitieux de réduction d'émissions, analyse Steven Guilbeault. Il croit cependant que l'on peut s'attendre à des actions positives du gouvernement américain, surtout depuis l'arrivée au pouvoir du président Barack Obama. Les positions des grands émetteurs des pays en voie de développement, comme le Brésil et le Mexique, sont aussi très attendues à Copenhague, selon lui.