La Suède va organiser cet hiver sa première chasse au loup depuis 45 ans à la suite d'une décision du Parlement de limiter leur nombre, a indiqué mercredi l'autorité suédoise de l'environnement.

L'administration suédoise de la protection de l'environnement (Naturvaardsverket) doit annoncer mi-décembre les quotas de chasse pour cet hiver, probablement entre 20 et 40 loups, dans les cinq régions de Suède où l'animal se reproduit, a indiqué à l'AFP une responsable du projet. «C'est ce que les experts nous ont conseillé, nous travaillons sur leur proposition et nous prendrons une décision mi-décembre», a déclaré la directrice de la cellule chargée des animaux sauvages au sein de l'autorité environnementale, Susanna Löfgren.

Les régions concernées par le permis de chasse sont la Dalécarlie (centre), le comté de Gävleborg (centre), la Gothie occidentale (sud-ouest), le Värmland (sud-ouest) et le comté d'Örebro (centre).

En octobre, le Parlement suédois a décidé de limiter le nombre de loups à un maximum de 210 individus et 20 meutes durant les cinq années à venir, en instaurant un permis de chasse dans les régions où des loups se sont reproduits au cours des trois dernières années.

«La principale raison de cette décision est d'augmenter la tolérance de la population à la présence des loups en Suède en limitant leur nombre», a expliqué Mme Löfgren.

La présence du loup est controversée dans ce pays nordique, où des animaux domestiques et d'élevage sont de plus en plus attaqués et où l'animal est repéré près des centre-villes, dans les banlieues de Stockholm notamment.

La Suède comptait l'hiver dernier entre 182 et 217 loups, selon les estimations de Naturvaardsverket. Cette dernière recommande que la chasse, qui devrait commencer début janvier, s'achève au moment de la saison des amours du loup, mi-février.

Après avoir quasiment disparu dans les années 70, le loup a été réintroduit en Suède et sa population n'a cessé d'augmenter. En 2005, elle était estimée à 150 individus.

La Suède permet la chasse d'autres animaux protégés dans d'autres pays européens, comme l'ours brun ou le lynx, pour limiter leur nombre.