La Maison-Blanche a qualifié lundi d'«imbécile» la notion selon laquelle les preuves scientifiques du réchauffement climatique ont été compromises par des courriels piratés de chercheurs au Royaume-Uni, affaire surnommée «Climategate».

«Je pense que tout le monde sait ce que sont les conclusions de la science (...) Cette idée que la science puisse faire débat est un peu imbécile», a déclaré Robert Gibbs, porte-parole du président Barack Obama, au jour de l'ouverture de la conférence de Copenhague sur le climat.

Des milliers de courriels de chercheurs collaborant avec le prestigieux centre de recherches sur le climat (CRU) de l'université britannique d'East Anglia, victime d'un piratage informatique ou de fuites, ont été publiés le mois dernier sur Internet.

Le directeur du CRU, le professeur Phil Jones, a abandonné temporairement son poste le temps d'une enquête indépendante lancée par l'université. L'un de ses courriels évoquerait une «ruse» pour manipuler les relevés de température afin de «dissimuler une baisse».

Les scientifiques ont été soupçonnés dans la foulée de manipuler les données sur le climat par des détracteurs de la théorie selon laquelle le réchauffement climatique est causé par l'activité humaine.

Les déclarations de M. Gibbs interviennent alors que le président Obama devait recevoir lundi à la Maison-Blanche Al Gore, ancien vice-président devenu héraut de la lutte contre le réchauffement climatique.

Cette rencontre doit permettre à M. Obama de s'informer dans l'optique de son voyage au sommet de Copenhague la semaine prochaine.

Le 18 décembre, il participera aux ultimes négociations avec d'autres dirigeants mondiaux pour tenter de trouver un accord sur la limitation des émissions, permettant de limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète par rapport au niveau pré-industriel.