Le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a annoncé mardi la création d'un groupe des principaux pays forestiers en vue de lutter contre la déforestation.

Regroupant les pays abritant la majeure partie des forêts tropicales (Brésil, Indonésie, Guyana, Gabon, Papouasie Nouvelle-Guinée), ce groupe visera à coordonner et promouvoir les mesures contre la déforestation dans la perspective de la réunion sur le climat à Mexico fin 2010. «La déforestation dans les pays en développement compte pour 17% des émissions mondiales de gaz à effet de serre», a déclaré M. Stoltenberg, dans un communiqué de presse.

«Les mesures de protection des forêts tropicales peuvent représenter un tiers des réductions nécessaires des émissions d'ici à 2020», a-t-il ajouté, estimant que ces réductions seraient «les plus importantes, les plus rapides et les moins chères».

La Norvège, qui compte parmi les principaux exportateurs d'hydrocarbures au monde, a fait de la lutte contre la déforestation un de ses principaux chevaux de bataille sur le plan climatique.

Au sommet de Copenhague, Oslo a accepté de débloquer un milliard de dollars dans le cadre d'une aide immédiate de 3,5 milliards de dollars sur trois ans promise avec cinq autres pays (États-Unis, Royaume-Uni, France, Australie et Japon) au titre de la lutte contre la déforestation.

Lors de sa conférence de presse semestrielle, M. Stoltenberg a estimé que l'accord de Copenhague comportait de «graves faiblesses» mais qu'il constituait un «pas important» dans la lutte contre le réchauffement.

Ses deux faiblesses principales, selon lui, sont l'absence d'objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'absence d'engagements juridiquement contraignants.

Mais, comme motifs de satisfaction, M. Stoltenberg a aussi cité le consensus des dirigeants internationaux pour s'attaquer au changement climatique, l'implication des pays émergents, les promesses de financement des pays riches et les mesures de contrôle.