Les gouvernements fédéral et provincial annonceront aujourd'hui leur contribution à des projets totalisant plus d'un demi-milliard pour le traitement des déchets organiques dans le Grand Montréal.

Il s'agit d'un pas important vers la collecte des matières compostables dans la région métropolitaine. La ministre de l'Environnent, Line Beauchamp, et le député fédéral Steven Blaney confirmeront la participation de leurs gouvernements à la construction de nouvelles usines de compostage et de biométhanisation.

 

Les établissements desserviront Laval, Montréal, Longueuil et la MRC de la Vallée-du-Richelieu, un rassemblement de 13 villes et 110 000 habitants sur la Rive-Sud.

La réalisation des projets permettra d'implanter le processus dit de «biométhanisation». Les déchets seront traités pour en extraire un biogaz qui peut être utilisé comme substitut à l'essence automobile ainsi qu'une matière appelée «digestat», qui peut être compostée.

Ainsi, des milliers de tonnes de restes de table, de gazon et de feuilles mortes seront traitées et mises en valeur au lieu de prendre le chemin des terrains d'enfouissement.

Selon différentes sources, la construction des usines coûtera plus de 200 millions à Montréal, 120 millions à Laval, 85 millions à Longueuil et 130 millions sur la couronne sud. Les villes, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial se partageront la facture.

Ces annonces surviennent moins de trois mois après que la ministre de l'Environnenent, Line Beauchamp, eut dévoilé sa nouvelle politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Elle a alors fait savoir que l'enfouissement des matières organiques sera interdit d'ici 2020.

Pour aider les villes à se préparer à cette nouvelle norme, la ministre a annoncé la création d'un programme financier de 650 millions sur cinq ans pour financer la construction des infrastructures. La cagnotte sera amassée au moyen d'une redevance de 9,50$ qui sera bientôt prélevée sur chaque tonne de déchets envoyée à l'enfouissement.

Il n'a pas été possible de savoir hier où ni quand les projets seront mis en chantier. Une source a indiqué que l'annonce portera avant tout sur le financement, car beaucoup de villes n'ont pas encore choisi d'emplacement pour les usines.

Dans le cas de Montréal, le Plan directeur de gestion des matières résiduelles prévoit la construction de deux centres de compostage et de deux usines de biométhanisation.

De son côté, la Ville de Laval avait déjà annoncé son intention de bâtir une usine de transformation des déchets sur la montée Masson, dans l'est.

L'annonce de ce matin devrait permettre à Laval d'aller de l'avant avec le projet, qui permettra à terme d'éliminer l'enfouissement des déchets organiques.