La pollution de l'air à Hong Kong, souvent plongé dans un brouillard gris, a atteint lundi des records, dépassant le niveau à partir duquel les autorités recommandent à la population d'éviter les sorties prolongées.

Le niveau de pollution de l'air «a atteint un record» et était lundi deux fois plus élevé que celui à partir duquel le département de protection de l'environnement recommande à la population de rester à la maison ou d'éviter les sorties prolongées, a indiqué un porte-parole.

«Alors que la tempête de sable qui a touché le nord de la Chine est descendue vers le sud et touche désormais Hong Kong, le niveau de pollution de l'air devrait atteindre le niveau +très élevé+ voire +sévère+», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le niveau de pollution de l'air a atteint lundi l'indice 413 dans la ville. Selon l'échelle en vigueur, on conseille aux gens souffrant de problèmes cardiaques ou respiratoires de rester à la maison au-delà du niveau 100. Au-delà d'un indice 200, il est préférable pour la population, même en bonne santé, de rester à la maison ou d'éviter les sorties prolongées.

La pollution récurrente de l'air à Hong Kong a conduit le 5 mars un groupe de grandes entreprises, dont Starbucks, Pacific Coffee, Ben & Jerry's ou Pure Fitness, à lancer une pétition pour dénoncer la situation.

Ces entreprises ont publié dans la presse des encarts où elles rappellent que ce nuage de pollution «tue trois personnes par jour» et que l'air dans la métropole est «trois fois plus pollué qu'à New York».

Les autorités attribuent généralement cette pollution aux émissions en provenance des usines du sud de la Chine, située juste au-delà de la frontière nord de Hong Kong.

Mais selon une étude locale, l'essentiel de la pollution atmosphérique provient des gaz d'échappement des véhicules circulant sur le très dense réseau routier de Hong Kong.