Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a dénoncé mercredi la «mafia» responsable de la déforestation illégale rampante dont est victime l'Indonésie, l'un des poumons verts de la planète.

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a dénoncé mercredi la «mafia» responsable de la déforestation illégale rampante dont est victime l'Indonésie, l'un des poumons verts de la planète.

«Je crois qu'il y a une mafia du déboisement illégal», a déclaré M. Yudhoyono au cours d'une conférence de presse. Il a appelé l'agence récemment créée pour «éradiquer» la corruption à se saisir du dossier et à «mettre fin» à ces activités illégales.

L'Indonésie présente l'un des taux de déforestation les plus élevés au monde, en particulier sur les îles de Sumatra et de Bornéo. Ce déboisement a fortement contribué au bond de ses émissions de gaz à effet de serre.

L'ONG Human Right Watch a récemment estimé que «plus de la moitié du bois indonésien a été coupé illégalement entre 2003 et 2006» et, que de ce fait, «l'État a perdu au moins deux milliards de dollars par an» en recettes fiscales.

Un autre rapport d'ONG a accusé l'armée d'être impliquée dans l'industrie du déboisement illégal, notamment dans les zones frontalières.

M. Yudhoyono a insisté «sur l'importance de préserver (nos) forêts» et salué l'engagement de Greenpeace et des Amis de la Terre qui, a-t-il remarqué, n'hésitent pas à «critiquer la gestion des forêts par notre gouvernement».

Greenpeace a récemment lancé une campagne contre le premier producteur d'huile de palme, Sinar Mas, l'accusant de participer à la déforestation. Deux géants de l'agroalimentaire, Unilever et Nestlé, ont ensuite annoncé la fin de leurs contrats avec ce groupe.