Le manque de pluie et la température élevée ont contribué à plusieurs incendies de forêt ce week-end. Au moment de mettre sous presse, 17 incendies étaient encore en activité, dont un qui menaçait l'Isle-aux-Coudres, dans Charlevoix.

Hier, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et le ministère des Ressources naturelles ont étendu le code rouge à la majeure partie du territoire québécois - au nord du fleuve Saint-Laurent et à l'ouest de Baie-Comeau. Il est donc interdit d'y faire des feux à ciel ouvert ou d'y utiliser de la machinerie lourde. «L'interdiction demeurera jusqu'à ce qu'on reçoive des précipitations significatives, de plus de 10mm», a indiqué Marie-Louise Harvey, agente d'information à la SOPFEU.

 

La situation pourrait bientôt s'aggraver. Il fera encore très chaud aujourd'hui, et la foudre pourrait tomber notamment à Québec, au Saguenay et dans le Nord. «Mais ce n'est pas non plus le pire des scénarios. Il y aura beaucoup d'humidité, et ces orages pourraient s'accompagner de bonnes précipitations», indique Jean-Philippe Bégin, météorologue à MétéoMédia.

Année sèche

Depuis le début de l'année, 245 incendies ont brûlé plus de 2000 hectares de forêt. «Même si ce n'est pas complètement exceptionnel, cela reste beaucoup plus que l'année dernière, et plus que la moyenne aussi», note Mme Harvey. C'est d'abord la faute du dernier hiver, le plus doux et le plus sec enregistré au Canada depuis le début des mesures officielles, en 1948. Les températures ont été de 4,2°C au-dessus des normales et les précipitations, de 20% inférieures aux moyennes.

«Il y avait moins de neige au sol, et la neige a fondu très vite, explique M. Bégin. Les sols ont donc séché à la vitesse grand V. De plus, après un mois d'avril dans les moyennes, le mois de mai est assez sec. Il n'est pas encore terminé, mais, en ce moment, les précipitations enregistrées sont deux fois moindres que la moyenne. Ça n'aide pas.»