Annoncée pour la première fois en 2002 avec la Politique nationale sur l'eau du péquiste André Boisclair, de nouveau en 2004 par l'ancien ministre libéral Thomas Mulcair puis dans le budget 2006-2007, mentionnée encore dans le budget 2010, la redevance sur l'eau entrera en vigueur le 1er janvier, après l'adoption d'un projet de règlement par le Conseil des ministres le 2 décembre.

Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand, l'a confirmé mardi en conférence de presse.

Le tarif applicable a été fixé dans le budget provincial en mars dernier: 7 cents le mètre cube, ou 70$ pour chaque million de litres, pour un total d'environ 8 millions par année. Mais seules certaines industries y seront soumises, dont la production d'eau en bouteilles, la fabrication de boissons, la fabrication de pesticides, d'engrais et d'autres produits chimiques agricoles et l'extraction de pétrole et de gaz. Les autres utilisateurs paieront 2,50$ par million de litres. Et certains secteurs sont exemptés: l'énergie hydraulique et l'agriculture.

Selon Daniel Colpron, président de l'Association des embouteilleurs d'eau du Québec, «il n'y a rien de nouveau» dans cette annonce. Il ajoute que son industrie a toujours été d'accord pour payer une redevance, pourvu qu'elle soit équitable.

Pour Martine Ouellette, critique de l'opposition en matière d'environnement et ancienne présidente d'Eau Secours, «les embouteilleurs vont continuer d'utiliser l'eau presque gratuitement».