Parmi les 12 projets communautaires et autochtones retenus par Hydro-Québec cette semaine, celui de Val-Éo Coopérative de solidarité, à Saint-Gédéon, au Lac-Saint-Jean, se distingue par le fait que les gens de l'endroit ont pris les choses en main.

«Les producteurs agricoles étaient fortement sollicités par des promoteurs privés, explique Patrick Côté, directeur général de la coopérative, créée en 2005. On a décidé de prendre les choses en main. On s'est inspiré d'un modèle allemand.»

La coopérative a investi pour prendre les mesures de vent, une étape à laquelle procèdent les promoteurs privés dans la plupart des autres cas. «Étant donné qu'on a mesuré nous-mêmes le vent, on a pu choisir notre promoteur, à condition de garder un minimum de 75% dans la gestion du projet.»

La coopérative a aussi innové, en s'inspirant de modèles européens, dans la façon dont les revenus sont distribués. «Chacun des agriculteurs qui a mis sa terre dans la coopérative reçoit des revenus, peu importe s'il y a des éoliennes dessus ou non, dit M. Côté. Ensuite, des revenus sont distribués parmi ceux qui ont des terres à l'intérieur d'un rayon de 500 m autour de chaque éolienne.»

«Les revenus sont répartis entre 60 fermes - on parle de 500 000$ de redevances à redistribuer la première année -, dont 100 000$ à la municipalité de Saint-Gédéon, ce qui représente l'équivalent de l'impôt foncier de 60 maisons.»