Alors que les statistiques confirment le recul des forêts autour de Montréal, des efforts de protection portent leurs fruits à Sainte-Julie, où une superficie de 12 hectares adjacente au parc du Mont-Saint-Bruno sera conservée.

«Il n'y a plus beaucoup de projets de ce type, dit Romy Bazo, biologiste et chargée de projets de l'organisme Nature-Action, organisme de conservation de la Montérégie. Généralement, on voit plutôt de la construction en milieu forestier.»

Une partie de cette forêt mature, qui contient des plantes rares, pourrait éventuellement être cédée à Québec afin d'être annexée au parc national. Une autre partie deviendra un parc municipal.

La protection de cette forêt ne représente qu'une infime pièce du casse-tête de la protection de la biodiversité en Montérégie. Il fait partie du projet plus vaste de corridor forestier du mont Saint-Bruno qui s'étend de Verchères à La Prairie.

La plupart des forêts totalisant 18 000 hectares dans ce corridor sont des propriétés privées. «On y retrouve 35 espèces fauniques dont la survie est considérée comme précaire au Québec», affirme Mme Bazo. On y trouve aussi 41 espèces de végétaux à statut précaire.

Le projet de conservation doit être confirmé lors d'une conférence de presse aujourd'hui à Sainte-Julie. Il vise une partie d'un terrain zoné résidentiel totalisant de 20 hectares dont seulement 8 seront finalement lotis.

Pas moins de sept partenaires publics et privés ont dû s'entendre pour parvenir à le conserver. Quatre ordres gouvernementaux sont impliqués, tandis que trois entreprises (Construction DJL, Ski Mont Saint-Bruno et le propriétaire du terrain, la société Domaine des Hauts-Bois) ont fait des donations en argent ou en terrain.