La ministre française de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est félicitée mardi que «plus d'une centaine de pays» soient favorables à la création d'une Organisation mondiale de l'environnement (OME) que la France veut voir émerger de la Conférence Rio+20 en juin.

Ouvrant mardi une conférence sur «la nouvelle gouvernance mondiale de l'environnement» à Paris, la ministre a souligné qu'il fallait «donner un nouvel élan aux négociations» sur l'environnement.

Rio+20, 20 ans après le Sommet de la terre, «ne sera un succès que si on propose une réforme de la gouvernance mondiale et un renforcement de son pilier environnemental», a-t-elle ajouté.

Elle a plaidé une nouvelle fois pour une OME qui soit une organisation spécialisée pour remplacer le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) à laquelle sont favorables, selon elle, «plus d'une centaine de pays».

«Cette nouvelle agence doit apporter des solutions solidaires et durables, être ouverte à tous les États», appuyer sa légitimité sur les scientifiques et offrir «une vision claire et précise des priorités», a-t-elle précisé.

La ministre de l'Écologie a insisté sur la nécessité d'y associer toutes les catégories d'acteurs, élus, société civile et entreprises entre autres. «Une vraie gouvernance universelle doit les faire dialoguer, elle ne peut pas tolérer une vision partielle», a-t-elle dit ajoutant qu'il «faut faire émerger une nouvelle dynamique».

La crise actuelle doit être «l'occasion de fonder un nouveau modèle», a-t-elle estimé. «Le nouveau capitalisme né de la crise sera environnemental ou ne sera pas», a-t-elle ajouté.