Au moment où débute la conférence de Durban sur les changements climatiques, le ministre fédéral de l'Environnement ne nie pas la possibilité que le Canada soit sur le point de se retirer du protocole de Kyoto.

Le ministre Peter Kent, qui s'envolera bientôt pour l'Afrique du Sud, a dévoilé un plan de 600 millions sur cinq ans pour encourager des mesures d'amélioration de la qualité de l'air.

Mais il n'a pas contredit un reportage de la chaîne CTV, selon lequel le Canada quittera l'entente signée en 1997 peu avant Noël. Au contraire, a-t-il martelé, l'accord de Kyoto est «le passé» tandis que les ententes conclues aux sommets de Copenhague et de Cancún, lesquelles ne prévoient aucune cible contraignante, constituent «l'avenir» des négociations sur les changements climatiques.

«Notre gouvernement croit que la décision de l'ancien gouvernement libéral de signer le protocole de Kyoto a été l'une des plus grandes bourdes qu'il a commises, puisqu'il n'avait aucune intention de respecter cette entente », a-t-il ajouté.

À Durban, le Canada compte faire la promotion d'un traité qui lie tous les pays, y compris les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, affirme le ministre. Plusieurs pays émergents, dont la Chine, l'Inde et le Brésil, refusent de se fixer des cibles de réduction des émissions.

«Ce que nous devons faire, à Durban et par la suite, est de négocier une entente qui engage tout le monde. S'il y a urgence à s'attaquer aux changements climatiques, ce n'est pas le moment pour les plus importants pollueurs de rester assis sur les lignes de touche.»

Deux autres pays qui ont adhéré à la première phase du protocole de Kyoto, la Russie et le Japon, ont annoncé qu'ils refusent d'accepter de nouvelles cibles de réductions de gaz à effet de serre sans que l'ensemble des pays se plie aux mêmes contraintes.

Plus de détails dans La Presse demain.