On ne peut pas attribuer les températures exceptionnelles de cette semaine au réchauffement climatique, mais on prévoit que de telles conditions seront plus fréquentes et moins anormales à l'avenir.

Les climatologues estiment en effet que la moyenne de la température du globe augmentera de 3 à 6 degrés Celsius d'ici à 2100, à moins d'une diminution radicale des émissions de gaz à effet de serre.

Autrement dit, la Terre se réchauffe de 6 centièmes de degré par année, dit Daniel Caya, chercheur spécialisé en science du climat au consortium Ouranos, à Montréal.

Mais cette semaine, les records ont été fracassés par une marge beaucoup plus importante: plus de 9 degrés à Montréal.

«La variabilité d'un hiver à l'autre est beaucoup plus forte que le signal de changement climatique, dit M. Caya. L'an dernier, il a fait froid en masse.»

«Mais si, par exemple, la moyenne de mars augmente de 3 degrés, alors le temps de cette semaine pourrait être le reflet d'un mois de mars plus fréquent, quelque part dans la deuxième moitié du siècle», dit M. Caya.

Cela ne devrait pas nous empêcher de profiter du beau temps, dit-il. «On vit une situation stationnaire de temps magnifique, dit-il. Ça pourrait aussi être de la pluie!»