Une éolienne de jardin pour compléter l'équipement de la maison en «électroménager intelligent», c'est une des propositions high tech que le conglomérat General Electric présente au grand salon de l'électronique grand public (CES) de Las Vegas.

La grande turbine blanche à trois branches pourrait devenir un élément du paysage des banlieues américaines, au même titre que les hautes pompes à eau qui côtoient souvent les granges des régions rurales.

Pour l'instant, seules 7000 de ces éoliennes «Skystream», de la société Southwest Wind Power, ont été installées depuis cinq ans.

La plupart se trouvent aux Etats-Unis, mais 500 ont été installées en Europe, selon le cofondateur de la société, Andy Kruse, venu exposer sa création au grand salon de l'électronique grand public, à l'invitation de General Electric, qui a investi dans Soutwest Wind Power.

Théoriquement, quelque 13.000 pavillons américains disposent d'un jardin de la taille nécessaire (environ 2000 mètres carrés).

Le coût (17 000 dollars, installation comprise) en fait une option pour les militants des énergies renouvelables, d'autant que M. Kruse estime que divers crédits d'impôts devraient réduire la facture de 7 à 10 000 dollars

En outre, l'éolienne peut permettre d'alléger les dépenses en énergie, à défaut de promettre l'autosuffisance. «Avec un vent moyen de 12 miles/heure (19 km/h), elle produit 600 kilowatt/heures par mois, alors qu'une famille typique américaine consomme à peu près 1000 kWh», indique M. Kruse.

En cas de calme plat, il faut se rabattre sur le réseau électrique normal, car l'éolienne ne stocke par l'énergie qu'elle produit. Mais en cas d'absence ou d'ouragan, par exemple, elle peut faire «défiler le compteur d'électricité à l'envers», car le surplus d'énergie produite est redirigé sur le réseau.

Selon l'association américaine de l'énergie éolienne, qui rassemble plus d'une vingtaine de constructeurs du secteur, il faut compter de 6 à 30 ans pour amortir le coût d'une petite turbine domestique.