L'ancien ministre fédéral de l'Industrie Jim Prentice estime que le Canada devrait miser sur le développement de son potentiel énergétique pour soutenir sa croissance et éviter une nouvelle récession.

M. Prentice, qui est aujourd'hui vice-président exécutif de la banque CIBC, estime que ces grands chantiers permettraient au Canada de résister aux turbulences mondiales et de créer des emplois permanents et durables.

Il fait valoir que de tels projets permettraient au Canada d'accroître ses exportations et contribueraient à en faire «une puissance» en matière d'énergie propre.

L'ancien ministre conservateur ajoute que cela ne nécessiterait pas de grosse dépense gouvernementale, à condition que les projets soient entrepris par le secteur privé. Le rôle de l'État se limiterait à faciliter l'obtention de permis et à offrir des garanties de prêts, au besoin.

«Nous croyons que ce serait une manière sage de faire face à la situation économique à laquelle nous sommes confrontés. Il est plus sage de créer de l'emploi de cette manière que par des programmes de stimulation», a-t-il insisté en entrevue à La Presse Canadienne.

Il omet de préciser que les banques comme la sienne ont beaucoup à gagner en finançant des projets de cette envergure.

Jim Prentice reconnaît toutefois qu'il y a loin de la coupe aux lèvres. Selon lui, les délais nécessaires pour obtenir toutes les approbations sont trop longs. Il martèle que les décisions devraient être prises plus rapidement et précise que ce sont les politiciens - et non des comités consultatifs - qui devraient avoir le dernier mot.

M. Prentice a fait ses commentaires quelques heures avant de prononcer une allocution en faveur du projet hydroélectrique de Muskrat Falls, à Terre-Neuve-et-Labrador.

La province est en pleine campagne électorale et le financement des projets hydroélectriques est l'un des enjeux centraux.