Voici un aperçu du développement du gaz de schiste et son arrivée au Québec.

1981

Premier forage réussi dans le schiste, dans le gisement Barnett, au Texas. Mais il faut attendre l'augmentation des prix du gaz à la fin des années 1990 pour que l'exploitation devienne rentable.

1985

La SOQUIP, une société d'État, conclut qu'il n'y a pas de ressources gazières exploitables au Québec.

1999

Fondation de Junex par Jean-Yves Lavoie, un ancien de la SOQUIP.

2005

La société Talisman acquiert un nombre important de permis d'exploration au Québec, à la recherche de gaz conventionnel. Elle fore son premier puits l'année suivante à Bécancour, en partenariat avec Questerre, et trouve du gaz.

Décembre 2005

Le prix du gaz atteint un record de 15,38$ le millier de pieds cubes.

2007

Avec le prix du gaz oscillant entre 6$ et 8$ le millier de pieds cubes, les compagnies gazières présentes au Québec commencent à envisager l'essai de la fracturation hydraulique et des forages horizontaux dans le shale d'Utica. Le géant Forest Oil s'associe aux compagnies Junex et Gastem pour un essai à Bécancour.

1er avril 2008

Forest Oil annonce qu'il y a bien un gisement gazier dans le shale d'Utica. Il y aurait assez de gaz pour combler toute la demande locale, et même plus. Une frénésie boursière s'empare des titres de Gastem, Junex et Questerre.

9 avril 2008

André Caillé se joint à Junex à titre de conseiller spécial. Junex lui remet 600 000 options d'achat d'action, dont 75 000 immédiatement, le reste étant accordé au cours des trois années suivantes.

Juillet 2008

Le prix du gaz atteint un autre pic de plus de 13$ le millier de pieds cubes. Il vaut aujourd'hui moins de 4$.

Septembre 2009

L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) demande un moratoire sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste.

Hiver 2010

Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et la ministre Nathalie Normandeau rencontrent les responsables municipaux dans les régions visées, alors que plusieurs MRC exigent un moratoire à leur tour.

18 mars 2010

L'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) annonce qu'elle lance une étude sur les impacts possibles de l'exploitation du gaz de schiste sur les réserves d'eau souterraine et la santé humaine.

Printemps 2010

Un groupe de citoyens se mobilise à Saint-Marc-sur-Richelieu, après l'annonce d'un forage gazier. Plusieurs autres groupes se formeront ailleurs dans la région. La ministre Nathalie Normandeau refuse tout moratoire. «Les entreprises ont des décisions d'affaires à prendre, dit-elle. C'est un rendez-vous que le Québec ne peut pas manquer.»

5 juin 2010

Premiers grands dossiers sur le gaz de schiste, publiés par hasard le même jour, dans La Presse et Le Devoir.

31 août 2010

Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand, mandate le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour proposer un cadre de développement de l'industrie. Le BAPE doit remettre son rapport le 28 février.