Les résidants de Saint-Denis-sur-le-Richelieu, qui vivent à proximité d'un puits de gaz de schiste, ont lancé, samedi, un nouvel appel pour l'imposition d'un moratoire sur l'exploration et l'exploitation de cette ressource.

Le Comité gaz de schiste de la municipalité montérégienne avait organisé une marche, samedi, pour rappeler aux Québécois qu'il n'y a toujours pas de moratoire sur le gaz controversé, malgré l'annonce de la tenue d'une étude environnementale stratégique par Québec.

Le puits foré à quelques kilomètres de la municipalité n'a pas encore fait l'objet de fractures hydrauliques, autorisées par le gouvernement pour recueillir des données scientifiques à la suite de la divulgation du rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Mais les citoyens s'inquiètent des conséquences environnementales advenant qu'elles aient lieu et soutiennent faire les frais des «expérimentations» de Québec.

Les eaux souterraines de la région pourraient notamment être contaminées par la fracturation hydraulique, disent-ils.

La porte-parole de l'opposition en matière d'environnement, la député péquiste Martine Ouellet et le député de Verchères, Stéphane Bergeron, figuraient parmi les quelque centaines de marcheurs qui ont bravé la pluie en Montérégie, samedi en matinée.

Mme Ouellet soutient que l'étude annoncée par le ministre de l'Environnement il y a quelques semaines n'est qu'un «écran de fumée» et qu'un «moratoire total» est l'unique solution pour calmer l'inquiétude des Québécois.

Quant à M. Bergeron, il a cite en exemple le puits de La Présentation, en Montérégie, dont la fermeture a été ordonnée à la suite de la découverte de fuites.

«La fermeture du puits n'élimine pas les fuites, et ça continue de fuir, à la fois dans le sol et dans l'air et il y a lieu de craindre à La Présentation que cela aurait même atteint la nappe phréatique», a expliqué le député.

«ll pourrait y avoir contamination de l'eau, c'est très inquiétant», a-t-il ajouté, soutenant également que des effets dommageables pour l'environnement, la santé humaine et animale, avaient déjà été constatés en Pennsylvanie, aux États-Unis.