Des citoyens marcheront, dès lundi, quelque 600 kilomètres entre Rimouski et Montréal pour réclamer un moratoire «d'une génération» sur les gaz de schiste et les énergies dites sales.

La marche se mettra en branle à Rimouski et couvrira tous les territoires où des droits ont été cédés pour permettre l'exploration des gaz controversés, a expliqué le porte-parole de l'événement, Philippe Duhamel.

Selon lui, il est primordial de cesser immédiatement toute activité visant à développer les gaz de schiste. Ce temps d'arrêt devrait durer un minimum de 20 ans, soit une génération. Cela permettra, dit-il, aux enfants d'aujourd'hui de réévaluer le temps venu les avancées technologiques en la matière et de prendre une décision davantage éclairée.

Pour l'instant, a ajouté le porte-parole, il est évident que la fracturation hydraulique contamine la nappe phréatique et a des conséquences désastreuses sur l'environnement.

Philippe Duhamel affirme par ailleurs que les Québécois ne sont pas suffisamment informés des enjeux entourant les gaz de schiste, notamment parce que le gouvernement a brouillé les cartes avec la mise sur pied d'une évaluation environnementale stratégique sur l'industrie.

Le porte-parole soutient qu'il faut aussi militer en faveur des énergies vertes, d'autant plus que le Québec est considéré comme «l'Arabie saoudite de l'éolien».

Tous les citoyens sont invités à prendre part à la marche, que ce soit pour quelques heures, une journée ou une semaine.

Les marcheurs feront leurs derniers pas à Montréal, le 18 juin prochain, après s'être arrêtés dans 33 municipalités riveraines du fleuve Saint-Laurent.