L'industrie pétrolière et gazière canadienne espère que ses efforts pour être plus transparente et de nouvelles études environnementales sur le gaz de schiste apaiseront la grogne contre les entreprises de ce secteur, ont fait valoir des dirigeants prenant part à une conférence sur le gaz de schiste, lundi, à Montréal.

Le président et chef de la direction de Junex (TVSX:JNX), Peter Dorrins, a reconnu qu'il y aurait toujours des sceptiques, mais il a estimé qu'à mesure que de nouvelles informations seront connues, certaines des craintes et préoccupations seraient atténuées.

M. Dorrins a tenu ces propos après avoir pris la parole dans le cadre d'une conférence sur l'extraction du gaz de schiste au moyen d'une méthode appelée fracturation.

Il faisait allusion à une récente étude menée dans l'État de New York selon laquelle les activités d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste ne posent aucun problème significatif pour l'environnement.

Impacts négatifs «minces»

Le département de l'Énergie des États-Unis a également conclu que les impacts négatifs sur l'environnement étaient «minces».

Kevin Heffernan, de la Canadian Society of Unconventional Gas, a soutenu que le secteur tente de faire preuve de transparence en identifiant les produits chimiques utilisés durant la fracturation et d'utiliser des substances moins nocives.

À l'extérieur de la salle de conférence, des manifestants ont protesté contre l'exploitation du gaz de schiste.

Les opposants à l'extraction craignent que le pompage d'importants volumes d'eau, de produits chimiques et de sable dans les formations schisteuses afin d'en libérer le gaz finira par avoir des effets négatifs sur l'environnement, notamment en rendant l'eau impropre à la consommation.

De telles préoccupations ont donné lieu à des interdictions et des moratoires sur la fracturation dans plusieurs juridictions, notamment en France, dans l'État de New York et au Québec.