Des opposants à l'exploitation des gaz de schiste veulent se doter d'une organisation internationale pour faire entendre leur voix, ont-ils annoncé mardi.

Le Réseau international de comités de citoyens contre le gaz de schiste (RICC) permettra aux environnementalistes canadiens, américains et même européens d'échanger leurs connaissances et leurs techniques d'opposition à l'exploitation commerciale du gaz de schiste, selon ses créateurs.

Des comités de citoyens de Pittsburgh, aux États-Unis, de Barjac, en France, et de Mont-Saint-Hilaire, en Montérégie, seront les premiers à s'unir. D'autres groupes locaux devraient les rejoindre bientôt, espèrent les organisateurs.

Selon Marcel Gauthier, du comité de citoyens de Mont-Saint-Hilaire, la création de cette organisation permettra d'inciter plus efficacement les gouvernements à se tourner vers des énergies propres et renouvelables. Le projet de réseau international a d'abord été lancé par son comité.

Et ce n'est pas la première fois que les environnementalistes québécois s'intéressent à l'exploitation de la ressource au-delà des frontières canadiennes.

Avec l'objectif d'obtenir des réponses que l'industrie gazière refuse de lui fournir, une délégation québécoise opposée à l'exploitation et l'exploration des gaz de schiste s'était rendue aux États-Unis en octobre dernier afin d'étudier la situation dans cette région.

Le porte-parole de la délégation, Serge Fortier, considérait que le déplacement leur avait permis d'en apprendre davantage.

La filière schiste existe depuis plus de 10 ans aux États-Unis. Les puits sont en pleine activité et les autorités environnementales et scientifiques ont déjà entre les mains les impacts de l'industrie sur le quotidien des gens vivant à proximité des installations.