Il n'y aura pas de taxe sur les sacs en plastique au Québec pour tenter de réduire leur utilisation. La ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) Line Beauchamp a annoncé aujourd'hui qu'elle préférait une approche volontaire, à laquelle a adhéré l'industrie québécoise du plastique.

« On a beaucoup entendu parler de l'Irlande et de sa taxe, a indiqué Mme Beauchamp. À première vue, c'est un succès, mais il y a eu deux phénomènes « néfastes » pour l'environnement.

Premièrement, dit-elle, il y a eu une augmentation de la quantité de plastique envoyée à l'enfouissement, parce que les gens ont utilisé des sacs du commerce, plus épais, pour leurs ordures ménagères.

Ensuite, il y a eu une augmentation de l'utilisation des sacs en papier, qui, selon Recyc-Québec, sont un choix moins écologique comparativement aux sacs en plastique, si ces derniers sont réemployés ou recyclés.

La taxe -- ou le bannissement -- « ce n'est pas nécessairement le meilleur chemin », dit Mme Beauchamp. Elle affirme que l'approche volontaire a permis à l'Australie de réduire de 40% sa consommation de sacs en trois ans et qu'elle a aussi été adoptée en Ontario.

La ministre Beauchamp a préféré s'associer à l'initiative de l'industrie des plastiques, qui était à ses côtés à la conférence de presse pour annoncer son guide de bonnes pratiques.

L'industrie s'est dite d'accord avec l'objectif gouvernemental, annoncé au printemps dernier, qui est de réduire de moitié le nombre de sacs à usage unique distribués annuellement au Québec. Il y en a environ 2 milliards actuellement. Son objectif est de fabriquer les sacs réutilisables, le plus souvent fabriqués en Chine actuellement.

L'industrie annonce aussi la mise sur pied d'un programme de certification qui permettra de mieux identifier les sacs recyclables, compostables et biodégradables. Actuellement, le taux de recyclage des sacs en plastique est de 14%, entre autres parce qu'il y a trop d'intrus dans la chaîne : sacs compostables, déchets, etc.