Le Parti québécois se dit inquiet du silence de la ministre de l'Environnement, Line Beauchamp, au moment où les pays industrialisés réunis à Poznan, en Pologne, préparent l'après-Kyoto.

«On ne connaît pas les consignes, on ne connaît pas les cibles post-Kyoto, a dénoncé Camil Bouchard, porte-parole du PQ en matière d'environnement. Mme Beauchamp peut-elle confirmer qu'elle sera de la délégation? Est-ce que ce gouvernement a la tête à Poznan ou la tête aux élections?»

 

M. Bouchard a fait cette sortie en marge du dévoilement de la plateforme environnementale du PQ, qui a eu lieu hier après-midi à Montréal. L'exercice consistait essentiellement à «dresser l'inventaire» de positions déjà connues: réduction des émissions de GES de 20% d'ici 2020, investissements de 3,5 milliards dans les transports collectifs dans le Grand Montréal et mise sur pied d'un fonds d'investissement de trois milliards pour le développement de véhicules électriques.

Au total, le PQ prend 21 engagements en matière environnementale. «L'ADQ en a zéro, rien, dit M. Bouchard. Le PLQ en a 12. Ça donne une bonne idée du poids relatif que prend l'environnement dans le programme de chaque parti.»

Le porte-parole péquiste insiste particulièrement sur le développement de véhicules électriques, un grand projet sur 10 ans auquel contribueraient à part égale le gouvernement et l'entreprise privée. «Le gouvernement Charest a annoncé cet été un projet-pilote pour permettre à la Zenn et à la Nemo (deux véhicules électriques construits au Québec) de faire leur entrée sur nos routes. Six mois plus tard, c'est un flop, cette histoire-là: il n'y a pas un seul de ces véhicules sur nos routes. La compagnie qui produit la Zenn n'a même pas encore signé de protocole!»