Ils ne mesurent que quelques millimètres, vivent presque invisibles au fond de l'eau, mais la contribution au réchauffement climatique des larves d'insectes aquatiques et des mollusques est injustement sous-estimée, ont averti dans une étude des chercheurs allemands et danois.

Dans un article publié mardi, des biologistes du Max Planck Institut à Brême et d'Aarhus expliquent que les flatulences de ces petites bestioles, lorsqu'elles vivent dans des milieux pollués par des nitrates issus de l'activité humaine, contiennent des gaz à effet de serre notoire.

Bien qu'il n'existe à ce jour aucune donnée quantitative sur la question, Fanni Aspetberger, du Max-Planck Institut, jointe par l'AFP, a estimé que «plus nous polluons, plus la production de ces gaz sera importante».

Selon la chercheuse, si la pollution aux nitrates continue à croître comme elle l'a fait ces dernières années, les rejets gastriques des mollusques pourraient avoir un effet «nocif important» sur l'environnement.

Les oxydes d'azote sont une famille de gaz très toxiques, dont la principale source d'émission sont les voitures, malgré la généralisation des pots catalytiques censés les réduire.

Outre l'effet de serre, ces oxydes de nitrate sont également l'un des premiers facteurs contribuant aux pluies acides.

Copenhague accueillera en décembre un sommet mondial sur le climat, dont l'objectif principal sera d'obtenir des engagements chiffrés de réduction d'émissions de gaz à effet de serre de la part des Etats-Unis, premier émetteur mondial de ces gaz, mais aussi de la Chine, de l'Inde, du Brésil et des pays émergents.