En 2021, l’une des enseignes de référence dans le milieu du thé a annoncé le remodelage de sa boutique et la fermeture de son salon. Si la nouvelle avait fait frissonner les passionnés, ce ne fut qu’une tempête dans une tasse de matcha, car Camellia Sinensis a repensé son espace historique de la rue Émery, que nous avons visité peu après son inauguration.

« Au début, j’ai eu un peu peur quand ils ont annoncé vouloir refaire la boutique. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression d’être dans un musée ! », confie Kate Kendall, fidèle cliente (et ancienne employée) de la maison de thé, venue découvrir le nouveau visage des lieux, bol de pu-erh en main. Autour d’elle, la métamorphose est saisissante. Autrefois séparé en deux sections, salle de vente et salon, le commerce a établi un trait d’union en tablant sur l’ouverture des espaces.

  • Le nouvel espace de dégustation permet aux visiteurs de faire des comparaisons, tout en échangeant avec le personnel. Ici, Kate Kendall est servie par la conseillère en thé Véronique Gagné.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Le nouvel espace de dégustation permet aux visiteurs de faire des comparaisons, tout en échangeant avec le personnel. Ici, Kate Kendall est servie par la conseillère en thé Véronique Gagné.

  • Les objets d’artisanat, théières, tasses et bols, sont mieux mis en valeur.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Les objets d’artisanat, théières, tasses et bols, sont mieux mis en valeur.

  • Le cellier à pu-erh, aménagé dans le fond de la nouvelle boutique

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Le cellier à pu-erh, aménagé dans le fond de la nouvelle boutique

  • Les dégustations se veulent abordables. « Ce n’est pas vraiment un lieu pour venir travailler avec un laptop, mais plus un moment que l’on va prendre pour discuter autour du thé avec des professionnels », précise Hugo Américi.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Les dégustations se veulent abordables. « Ce n’est pas vraiment un lieu pour venir travailler avec un laptop, mais plus un moment que l’on va prendre pour discuter autour du thé avec des professionnels », précise Hugo Américi.

  • La sélection de thés est toujours étoffée, avec des valeurs sûres restant sur la carte, auxquelles s’ajoutent des nouveautés chaque année, comme le sencha Soufu.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    La sélection de thés est toujours étoffée, avec des valeurs sûres restant sur la carte, auxquelles s’ajoutent des nouveautés chaque année, comme le sencha Soufu.

  • L’espace de dégustation sera aussi utilisé pour les ateliers.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    L’espace de dégustation sera aussi utilisé pour les ateliers.

  • La devanture a également fait peau neuve.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    La devanture a également fait peau neuve.

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Sérénité architecturale orientale

Parée de chêne blanc, de lumières tamisées, de céramique et de touches de vert profond évoquant la sérénité architecturale orientale, la nouvelle disposition signée Machine Design aboutit à des aires plus dégagées et à une meilleure mise en valeur des produits. Passé l’écran géant de l’entrée, l’œil est immédiatement attiré par les accessoires d’artisanat, théières et tasses de céramistes locaux et internationaux, bellement exposés sur des étagères murales. Au fond, on distingue deux armoires encastrées illuminées : un cellier à pu-erh, où des galettes compressées poursuivent leur vieillissement, et le « mur des curiosités », exposant des pièces à l’histoire ou à la fabrication singulière, comme des bols conçus avec la technique ancestrale tenmoku.

On essaie d’amener les gens à mieux savoir ce qu’il y a derrière ces objets, leurs artisans et leur histoire.

Hugo Américi, fondateur et copropriétaire de Camellia Sinensis

Entre les deux structures, une porte-fenêtre donnera bientôt vue sur un jardin contemplatif.

Quant aux comptoirs de la section boutique, ils ont été entièrement repensés. Les pots de métal contenant quelque 200 variétés de thé dénichées aux quatre coins du monde font désormais place à d’élégants contenants blancs semblant flotter en l’air, évoquant les moulins à prières des temples bouddhiques, auxquels s’ajoute une section de récipients en laiton pour les grands crus.

Des thés à déguster

Mais le cœur de la nouvelle orientation de l’enseigne est avant tout incarné par la mise sur pied d’un espace de dégustation, jouxtant une aire de préparation du thé, aménagements destinés à favoriser les échanges et les découvertes sur place.

« Depuis l’ouverture de Camellia Sinensis en 1998, on ne reste pas sur le statu quo, et on se demande souvent comment on pourrait évoluer, trouver de nouveaux concepts. Un de nos grands plaisirs a toujours été l’organisation de cours sur le thé. Nous voulions offrir aux gens la possibilité de déguster tranquillement autour de thématiques, discuter et échanger autour du thé avec notre personnel », explique M. Américi.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Hugo Américi, fondateur et copropriétaire de la boutique de thé

L’expérience se veut intimiste, l’installation accueillant jusqu’à quatre hôtes, qui peuvent choisir entre une demi-douzaine de formules comparatives, afin de mieux saisir les différences entre certains types de thé. Actuellement, on propose par exemple de déguster dos à dos un wulong vert et un wulong grillé, un thé noir chinois et son pendant indien, ou un duo de pw-erh de type shou et sheng. Il en revient à 5 $ par couple de dégustation, ou 8 $ pour des grades supérieurs. En soirée, cet espace se mue en lieu consacré aux ateliers.

« À terme, on aimerait que la clientèle puisse goûter n’importe quel thé figurant sur la carte, afin de pouvoir faire plus facilement son choix », annonce Hugo Américi.

351, rue Émery, Montréal

Consultez le site de Camellia Sinensis