À travers les bons coups et, parfois, les moins bons, nos critiques de restaurants vous racontent leur expérience, présentent l’équipe en salle et en cuisine, tout en expliquant ce qui a motivé le choix du restaurant. Cette semaine : le café Osmo x Marusan.

Pourquoi en parler ?

Là où bat le cœur de la métropole, tout près de l’angle Saint-Laurent et Sherbrooke, est né en 2016 le Café Osmo, projet de la fondation du même nom, à qui on doit la sauvegarde de la maison patrimoniale Notman, devenue un incubateur de jeunes pousses aujourd’hui nommé Campus Notman. Le café a été pensé dans la continuité de cette mission sociale, afin d’encourager les échanges créatifs et les rencontres entre les différentes entreprises en démarrage qui passent entre ses murs. Depuis le printemps 2021, Osmo s’est associé avec Marusan. Son surprenant espace intérieur rappelant le style architectural brutaliste et l’oasis de verdure de sa terrasse cachée à l’arrière demeurent un joli secret à découvrir dans ce secteur névralgique de Montréal. Au menu dans ce « club social » : lattés, sandos, vins nature et vinyles !

Qui sont-ils ?

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

David Schmidt et Hideyuki Imaizumi, accompagnés de Juliette Herrera, gérante

David Schmidt est l’idéateur derrière certains des projets les plus inspirants du secteur : Le Mal Nécessaire et ses cocktails tiki, le Tiradito et sa cuisine nikkei, le Fleurs & Cadeaux et ses petits plats d’inspiration japonaise, le Système (celui-là sur la Plaza), hybride de buvette et de boîte de nuit. Depuis des années, il travaille à repenser le modèle de la restauration : pourboires partagés, meilleurs salaires, assurances, gestion plus humaine. Au Fleurs & Cadeaux, il a justement fait équipe avec Hideyuki Imaizumi, cofondateur du Marusan, un comptoir spécialisé en bols japonais en tout genre – donburi, ramen, cari – qui a d’abord vu le jour dans le Vieux-Montréal avant de migrer vers le Time Out Market du Centre Eaton. David et Hideyuki sont des amis de longue date et lorsque le premier a demandé au second si l’idée de s’associer au café Osmo avec un menu signé Marusan lui plairait, l’affaire fut vite conclue !

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Le café Osmo x Marusan

Notre expérience

Il est facile de passer devant l’entrée de l’Osmo sans la remarquer. En partie dissimulée par un toit vert, en retrait de la rue Clark, la discrète porte n’annonce en rien le lieu qui se déploie une fois la volée de marches franchie : un espace atypique, légèrement en contrebas de la rue, baigné de lumière, où béton et plantes vertes offrent un mariage réussi. C’est assez minimaliste, mais joliment aménagé par la firme montréalaise MDT Mobilier, avec les longues tables et les luminaires en acier galvanisé. Au fond, un espace où magasiner des vinyles et un booth où tournent des DJ invités chaque semaine. « On a même un système “open deck” où les gens peuvent proposer leurs services, comme on pouvait le faire à l’époque du Laika. On essaie de faire revivre l’esprit de ce lieu qui était pour moi un véritable club social où chacun est libre de s’exprimer », remarque David Schmidt.

  • Les pickles du jour : melon d’eau, concombre et céleri

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    Les pickles du jour : melon d’eau, concombre et céleri

  • Le curry végane, ici en format accompagnement, est réduit en purée lisse.

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    Le curry végane, ici en format accompagnement, est réduit en purée lisse.

  • L’espace inusité de l’Osmo x Marusan

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    L’espace inusité de l’Osmo x Marusan

  • La terrasse à l’arrière, à l’abri du tumulte de la ville

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    La terrasse à l’arrière, à l’abri du tumulte de la ville

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L’endroit se veut un lieu de rencontre ouvert à tous. La foule y est bigarrée, principalement jeune, étudiants ou jeunes travailleurs armés de leur portable ou en séance de remue-méninges et amis bavardant autour d’un thé latté. C’est sans prétention, décontracté ; on commande simplement au comptoir et le personnel vient porter nos plats et boissons à table.

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Difficile de résister au mignon tamago sando.

Justement, les mignons sandos qui se posent devant nous ne demandent qu’à être mangés.

Si vous n’avez jamais eu le bonheur de mordre dans ces sandwichs à la japonaise, c’est votre chance ! Le pain au lait (sans croûte !) est moelleux comme dans un rêve et le sando se décline en trois variations.

Le tamago sando, garni de deux œufs mollets panés et enrobés d’une onctueuse sauce Mornay, a tous les atouts ; difficile de ne pas succomber au karaage – surtout pour les amateurs de ce poulet frit à la japonaise. Petit nouveau au menu, le katsu (porc pané avec sauce au miso légèrement sucrée) tire aussi très bien son épingle du jeu.

Hideyuki Imaizumi est d’origine japonaise, mais vit à Montréal depuis plus de 20 ans. Il dit « revisiter le Japon » plutôt que d’offrir une nourriture 100 % traditionnelle. En plus des sandos, la courte carte propose notamment un curry végane – auquel on peut ajouter du porc katsu ou du poulet frit. La version sans viande embaume, mais sa texture lisse surprend : le tofu et les légumes ont été réduits en purée avec la sauce. Passé la surprise, il est vrai que le goût est fameux ; plein d’umami, une petite bombe de saveur. Un plat sans doute plus hivernal qu’estival, à accompagner de tsukemono (pickles du jour), comme du melon d’eau ou du céleri !

Dans notre verre

  • Pet nat, vins nature d’importation privée et même du saké « in a cup » font partie du programme liquide.

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    Pet nat, vins nature d’importation privée et même du saké « in a cup » font partie du programme liquide.

  • La jolie couleur bleue de ce latté vient de la poudre de fleurs de pois papillon.

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    La jolie couleur bleue de ce latté vient de la poudre de fleurs de pois papillon.

  • Un matcha latté glacé, parfait pour affronter la canicule

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    Un matcha latté glacé, parfait pour affronter la canicule

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Évidemment, on sert du café en multiples déclinaisons ici (microtorréfacteur montréalais Escape Coffee Roaster). Le programme thé est aussi solide ; on fait affaire avec l’importateur torontois Hokusan et la qualité se goûte et se sent dans le matcha (de grade cérémonial), le hojicha (thé vert torréfié japonais) latté et les autres spécialités de la maison. Vins naturels, pet nat, sakés (dont les très mignons sakés « in a cup »), tous d’importation privée, sont au programme côté alcoolisé, complété par une inspirante carte des cocktails (rooibos hibiscus sour, espresso martini…) les vendredis et samedis soir.

Prix

Il vous en coûtera de 10 $ à 13 $ pour un sando, 15 $ pour un curry. Parmi les autres mets au menu : soupe miso (4 $), à-côté de poulet karaage (6 $) ou tiramisu au matcha (7 $).

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Vous trouverez ici une belle sélection de vinyles.

Bon à savoir

Osmo x Marusan est un café, mais aussi un club social. Nombre d’évènements et d’offres éphémères y sont organisés les vendredis et samedis, alors que les portes ferment plus tard en soirée. Ces temps-ci, Stronzato y sert ses pizzas cuites sur four à bois les vendredis sur la terrasse.

Consultez la page Instagram de Stronzato pizza

Info

Osmo x Marusan est ouvert en semaine de 8 h à 18 h et le week-end de 10 h à 18 h – et jusqu’à 21 h les vendredis et samedis.

51, rue Sherbrooke Ouest, Montréal

Consultez le site web de l’Osmo x Marusan