L'émissaire spécial des États-Unis au Proche-Orient, George Mitchell, a déclaré lundi à Oslo que son pays déploierait tous les efforts possibles en vue d'arriver «rapidement» à la création d'un État palestinien.

«La première chose, c'est bien sûr l'objet de cette rencontre: apporter un soutien à l'Autorité palestinienne», a déclaré M. Mitchell au début d'une réunion du comité ad hoc (AHLC) des bailleurs de fonds internationaux pour les Palestiniens dans la capitale norvégienne.

«Il est important que l'on construise des institutions et une capacité de gouvernement de sorte que l'on puisse rapidement avoir un État palestinien viable et indépendant», a-t-il dit.

L'ancien sénateur américain, considéré comme l'un des artisans de la paix en Irlande du Nord, va effectuer cette semaine une tournée au Proche-Orient, la quatrième depuis sa prise de fonctions en janvier, pour tenter de relancer le processus de paix aujourd'hui au point mort.

«Le président (Barack Obama) a clairement fait savoir à l'ensemble de son administration, publiquement et en privé, que les États-Unis estiment que la solution des deux États est la seule solution politique viable», a ajouté M. Mitchell.

«C'est en haut de nos priorités et la voie que nous allons suivre aussi vigoureusement que possible», a-t-il précisé.

M. Obama «m'a donné l'instruction de déployer tous les efforts pour tenter de créer les circonstances dans lesquelles les parties puissent commencer immédiatement les discussions» en vue d'une «paix globale» et d'une normalisation entre Israël et les pays arabes, a-t-il dit.

La réunion des donateurs vise à faire le point sur les graves difficultés financières de l'Autorité palestinienne.

Lourdement dépendants de l'aide internationale, les Palestiniens ont obtenu des promesses de dons de près de 12 milliards de dollars lors de deux conférences internationales, à Paris en 2007 et à Charm el-Cheikh (Égypte) en mars dernier.

Ces promesses tardent toutefois à se matérialiser en raison du blocage politique au Proche-Orient.

«Si l'horizon politique s'étiole, la volonté des donateurs de remplir leur partie du contrat s'étiole aussi», a commenté le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, dont le pays préside l'AHLC.