Le président américain Barack Obama a assuré samedi que les États-Unis ne cherchaient pas «à contenir» une Chine en pleine expansion, et qu'ils voulaient se placer au coeur de la croissance économique asiatique.

«Les États-Unis ne cherchent pas à contenir la Chine, et une relation approfondie avec la Chine ne signifie pas un affaiblissement de nos alliances bilatérales», a-t-il dit lors d'un discours de politique étrangère à Tokyo, au début d'une tournée qui le conduira à Singapour, en Chine et en Corée du Sud.

«Au contraire, l'émergence d'une Chine puissante, prospère peut être une force pour la communauté des nations», a ajouté M. Obama.

Il a précisé qu'il n'éviterait pas la question des droits de l'Homme lors de sa visite en Chine à partir de dimanche.

«Les États-Unis n'hésiteront jamais à défendre les valeurs fondamentales que nous chérissons tous -- et cela inclut le respect pour la religion et la culture de tous les peuples», a-t-il déclaré, tout en promettant de le faire «dans un esprit de partenariat, plutôt que de rancoeur».

Au plan économique, le président a souhaité un travail en «partenariat» avec les pays asiatiques. «C'est ainsi que nous pouvons assurer la reprise et faire progresser notre prospérité commune».

«Mais il ne suffit pas de chercher une croissance équilibrée. Nous avons aussi besoin d'une croissance durable pour notre planète et les générations futures», a-t-il prévenu en espérant «un succès» au sommet de Copenhague le mois prochain sur le réchauffement climatique.

M. Obama a par ailleurs réaffirmé les garanties américaines en matière de défense.

«Même si des troupes américaines participent à deux guerres dans le monde, notre engagement pour la sécurité du Japon et la sécurité de l'Asie est inébranlable», a-t-il rappelé.

À propos de la Corée du Nord, M. Obama a affirmé que les États-Unis «ne seront pas intimidés par les menaces». «Nous allons continuer à envoyer un message clair à travers nos actions, pas simplement par nos paroles», a-t-il dit.

«Toutefois, il y a une autre voie qui peut être empruntée. Les États-Unis sont prêts à offrir à la Corée du Nord un avenir différent (..) un avenir d'intégration internationale (..) d'opportunités économiques (..) de plus grande sécurité et de respect», a-t-il proposé.

Poursuivant sa politique de la main tendue, il a parlé d'une «nouvelle approche» envers la Birmanie, soulignant que les sanctions imposées au régime militaire n'avaient «pas permis d'améliorer la vie des Birmans».

«Les sanctions actuelles demeureront jusqu'à ce que des avancées concrètes soient accomplies vers une réforme démocratique», a toutefois expliqué le président, qui a exigé «la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi».