Les Parisiens ont la tour Eiffel; les Londoniens auront bientôt l'Orbit. La sculpture métallique géante sera inaugurée en décembre 2011 dans l'est de Londres, a annoncé le maire Boris Johnson hier. Le célèbre sculpteur Anish Kapoor signera l'oeuvre, qui s'élèvera à 120m au-dessus du site des Jeux olympiques de 2012.

Située entre le stade et le centre aquatique, l'Orbit, plus haute que la statue de la Liberté, offrira aux touristes une vue panoramique de la capitale. Le maire de Londres lui a déjà donné le surnom de Hubble Bubble à cause de sa ressemblance avec un narguilé. 

Il s'est félicité hier du fait que l'oeuvre d'Anish Kapoor ait gagné le concours, auquel ont participé d'autres artistes renommés, tel Anthony Gormley.

«Il a transformé l'idée de la tour en oeuvre d'art britannique moderne, a dit le maire. Elle aurait époustouflé Gustave Eiffel.»

30 millions

Le monument olympique, qui sera érigé au coût de 30 millions de dollars, est l'un des piliers du programme de régénération du quartier de Stratford, où se dérouleront les Jeux en majeure partie.

«Des gens diront que nous sommes fous de bâtir la plus grande oeuvre d'art en pleine récession. Mais nous sommes certains que c'est une bonne chose pour Stratford au-delà des Jeux», a affirmé M. Johnson.

L'aciérie ArcelorMittal paiera plus de 80% de la note, soit environ 25 millions de dollars, et Londres versera la différence.

Reconnu pour ses sculptures publiques, dont le Cloud Gate à Chicago, Anish Kapoor a fait courir les foules l'automne dernier à son exposition à la Royal Academy of Arts de Londres.

»La commande d'une vie»

Hier, il s'est réjoui d'avoir décroché «la commande d'une vie». «J'aime l'idée de mettre le public à contribution», a dit l'artiste de 56 ans, qui s'est inspiré du mythe de la tour de Babel pour concevoir son oeuvre.

Un ascenseur permettra aux visiteurs d'accéder au sommet. Les cinq anneaux olympiques seront incorporés à la tour tordue. Pas moins de 1400 tonnes d'acier serviront à sa création.

«L'Orbit sera un régal pour les yeux, une icône artistique», a prédit le quotidien londonien Evening Standard hier.