Un haut responsable du commerce chinois a défendu la politique d'investissement des entreprises chinoises en Afrique à l'heure où l'une d'entre elles projetterait la construction d'une importante cimenterie en Afrique du Sud, ont affirmé des médias jeudi.

«La présence de la Chine en Afrique est de plus en plus guidée par le marché, les acteurs sont divers, comme les modèles et les domaines d'action», a déclaré le vice-ministre du Commerce Fu Ziying au Wall Street Journal.

La Chine, dont la présence sur le continent africain est de plus en plus importante, est parfois accusée de «néo-colonialisme» et d'exploiter les ressources naturelles africaines sans transmettre son savoir-faire, quitte à soutenir des régimes décriés, comme celui du Soudan.

Elle devrait annoncer vendredi, selon le Financial Times, son plus important projet dans la région depuis deux ans: la construction d'une cimenterie d'au moins 1,5 milliard de yuans (220 millions dollars), avec la participation du Fonds de Développement Chine-Afrique de l'État chinois et du groupe chinois Jidong Development.

Un responsable du Fonds n'a pas souhaité commenter jeudi.

Le plus important investissement chinois en Afrique reste à ce jour celui annoncé en octobre 2007 de la banque ICBC (Industrial and Commercial Bank of China) dans l'établissement sud-africain Standard Bank, pour 5,46 milliards de dollars - soit environ le quart des fonds chinois investis en Afrique -, selon le quotidien financier britannique.

Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont eux décuplé depuis le début de la décennie pour atteindre 106,8 mds USD en 2008, avant de baisser à 91 milliards l'an dernier, en raison de la crise financière et économique internationale.