Un quotidien norvégien, qui n'avait pas été sélectionné au départ par WikiLeaks, a obtenu la totalité des 250 000 notes diplomatiques américaines dont cinq grands quotidiens internationaux avaient jusqu'ici l'exclusivité, a révélé un dirigeant d'Aftenposten.

Le directeur général d'Aftenposten, Ole Erik Almlid, a annoncé que le quotidien publiera des articles sur la base de ces documents indépendamment de la stratégie du site spécialisé dans la divulgation de documents secrets, qui les communique au compte-goutte.

«Nous avons obtenu l'ensemble des 250 000 documents», a déclaré le directeur général d'Aftenposten en refusant de révéler comment le quotidien y avait eu accès.

Fin novembre, WikiLeaks a dit posséder 251 287 notes diplomatiques américaines, dont certaines confidentielles, et en a commencé la publication en collaboration avec cinq grands médias internationaux: El Pais, The Guardian, The New York Times, Le Monde et Der Spiegel, seuls médias à disposer jusque-là de l'ensemble des documents.

Sur son propre site, WikiLeaks n'en avait publié encore publié que 1896 jeudi à la mi-journée.

M. Almlid a expliqué qu'Aftenposten comptait désormais publier comme bon lui semblait des articles sur la base des notes diplomatiques, sans attendre qu'elles apparaissent sur le site de WikiLeaks ou qu'elles soient publiées par un des journaux partenaires.

Cependant, contrairement à ce qu'entendent faire WikiLeaks et sa multitude de sites miroirs mis en place pour déjouer toute tentative de museler le site officiel, «nous ne publierons jamais, en aucune circonstance, la totalité des câbles sur l'internet», a assuré le directeur d'Aftenposten.

«Nous utiliserons ces documents pour écrire des articles de journalistes sur des sujets qu'il nous semble important de porter à la connaissance de nos lecteurs», a-t-il expliqué.

De temps à autre, une des notes pourra cependant être mise en ligne sur le site internet d'Aftenposten pour illustrer l'article, a-t-il précisé.

«Nous avons déjà publié cinq articles par jour aussi bien sur notre support papier que sur notre site, et nous allons continuer», a conclu M. Almlid.

Depuis le début de la publication des notes diplomatiques américaines fin novembre, WikiLeaks et son fondateur Julian Assange sont dans le collimateur de Washington.

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