Le jour même de l'audition de confirmation de John Brennan comme chef de la CIA, les membres des commissions du Renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants recevront la note secrète préparée par le ministère de la Justice pour justifier l'assassinat de l'imam radical Anouar al-Alauqi, un haut responsable d'Al-Qaïda né aux États-Unis en 1971 et tué au Yémen en septembre 2011.

La divulgation de cette note représente un revirement de la part de Barack Obama, qui s'y était opposé au cours des dernières années. Elle intervient deux jours après la publication par NBC d'un résumé de cette note et l'envoi d'une lettre au président par un groupe bipartite de 11 sénateurs lui demandant de transmettre au Congrès tous les documents juridiques justifiant l'assassinat de citoyens américains à l'étranger.

Dans sa note intégrale, le ministère de la Justice présentait notamment les éléments de preuve lui permettant de conclure que l'imam radical était impliqué dans la planification d'attaques contre les États-Unis. Le refus du président de publier cette note lui avait valu d'être accusé d'hypocrisie. Au début de son premier mandat, il avait rendu publique, au nom de la transparence, la note de l'administration Bush justifiant le recours à des techniques d'interrogatoire «renforcées» pour faire parler les suspects de terrorisme.