Il n'y a pas de doute que la présidence de Barack Obama aurait été sérieusement ébranlée, voire compromise, par la défaite de sa réforme de la santé devant la Cour suprême. Le président peut se vanter d'avoir sauvé l'économie américaine d'une dépression, relancé Detroit et tué Oussama ben Laden, il demeure que cette réforme, qui vise notamment à assurer une couverture santé à 32 millions d'Américains qui en sont dépourvus, est la plus importante réalisation de sa présidence.

Et les historiens ne l'oublieront pas, s'il faut se fier à cet article du New York Times. Je cite deux de ces historiens :

Robert Dallek, auteur de livres sur Franklin Roosevelt et Lyndon Johnson, entre autres présidents :

«Les historiens vont comparer (la réforme de la santé) au programme de Sécurité sociale de FDR et au programme Medicare de Lyndon Johnson. C'est une autre étape dans l'humanisation du système industriel américain.»

Douglas Brinkley, professeur d'histoire à l'université Rice :

«C'est la pierre d'assise de ce qui pourrait être l'une des présidences de deux mandats les plus extraordinaires de l'histoire américaine.»