Les dirigeants des trois grands constructeurs automobiles - GM, Ford et Chrysler - seront à Washington aujourd'hui pour demander au Congrès d'aider leur industrie. Harry Reid et Nancy Pelosi, chefs de file des majorités démocrates au Sénat et à la Chambre des représentants, sont sympathiques à leur cause, mais leurs chances de faire adopter un plan de sauvetage sont incertaines. Comme on peut lire dans cet article du New York Times, on est très loin de l'époque où le PDG de GM pouvait dire sans être contredit que ce qui est bon pour notre pays est bon pour GM, et vice versa.

La situation est particulièrement périlleuse pour le plus grand des constructeurs. Selon cet article, Rick Wagoner, PDG de GM, ne peut guère se permettre de quitter Washington sans avoir obtenu l'assurance d'une aide d'au moins dix milliards de dollars. S'il échoue, GM sera vraisemblablement acculée à la faillite. Cette perspective ne semble pas inquiéter outre mesure Richard Selby, sénateur républicain de l'Alabama, qui a exprimé cette opinion pas mal répandue parmi ses collègues :

«Je n'approuve pas l'utilisation de l'argent des contribuables américains pour récompenser l'incompétence des constructeurs automobiles de Detroit.»

(Photo AFP)