Ce n'est pas une blague : le premier ministre Nouri al-Maliki espère que les unités de combat américaines auront quitté son pays avant la fin de 2010, selon le porte-parole du gouvernement irakien. Ali al-Dabbagh a fait cette déclaration aujourd'hui après la rencontre à Bagdad entre le sénateur démocrate Barack Obama et Maliki. L'horizon temporel auquel le porte-parole irakien a fait allusion n'est pas très éloigné du calendrier de retrait proposé par le candidat démocrate.

Ali al-Dabbagh, soit dit en passant, est le même homme qui avait déclaré que le magazine allemand Der Spiegel avait mal compris la déclaration de Maliki sur le plan d'Obama. Le sénateur de l'Illinois, de son côté, a qualifié de «constructive» sa rencontre avec le premier ministre Maliki. Il doit également s'entretenir à Bagdad avec le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, et l'ambassadeur américain en Irak Ryan Crocker. Avant d'arriver dans la capitale irakienne, le prétendant démocrate a fait un arrêt à Bassorah, dans le sud du pays.

Le rival républicain d'Obama, John McCain, a accordé des entrevues aux chaînes de télévision américaines ce matin. Selon lui, la visite du candidat démocrate en Irak prouvera qu'il avait tort concernant la stratégie militaire américaine dans ce pays. Cela dit, la plupart des observateurs, dont les analystes de First Read, estiment que McCain a connu un week-end difficile.

(Photo AP)