Une femme de moins à convaincre, parmi la légion de femmes qui sont déçues de la défaite de Hillary Clinton : figure iconique du féminisme, Gloria Steinem vient d'apporter son soutien à Barack Obama, tout en saluant le «courage» de la sénatrice de New York face à «toute la misogynie» et aux «médias qui voulaient l'écarter de la course». Selon Steinem, la campagne de Clinton a été une avancée pour les femmes, «changeant à jamais notre compréhension» du leadership politique.

Maintenant, Barack Obama a remporté l'investiture démocrate, et Gloria Steinem a joint les rangs de ses volontaires, comme on peut le lire ici. Il n'est pas inutile, à ce moment-ci, de ramener sur le tapis le texte que Steinem a signé dans le New York Times le jour de la primaire du New Hampshire. J'en cite un extrait traduit par yvonthivierge :

La femme en question est devenue avocate après quelques années d'animation communautaire, a épousé un avocat d'affaires et est la mère de deux fillettes, âgées de 9 et 6 ans. Elle-même la fille d'une Blanche américaine et d'un Noir africain - on la considère noire dans notre pays épris de questions raciales -, elle a passé huit ans au Sénat de son État tout en mettant à profit son éloquence pour appeler à l'unité nationale.

Soyons honnêtes. Pensez-vous que cette biographie permet à l'intéressée d'être élue au Sénat des États-Unis? Après y avoir oeuvré pendant moins d'un mandat, croyez-vous qu'elle aurait la moindre chance de diriger la nation la plus puissante de la terre?

P.S. : Steinem a fait campagne pour Hillary Clinton au Texas, où elle a dénigré le service militaire de John McCain. Parlant des années de captivité du républicain, elle a dit :

«Franchement, là! Sa captivité est censée le qualifier pour être président? Permettez-moi d'en douter.»

P.P.S. : Gloria Steinem et Dorothy Pitman Hughes, il y a 38 ans :