(Moscou) Des frappes ukrainiennes ont partiellement détruit un important pont de Kherson, ville occupée par les forces russes, ont annoncé mercredi les autorités d’occupation, à l’heure d’une contre-offensive ukrainienne dans cette région du sud du pays.  

Le pont Antonovski, en banlieue de Kherson, est stratégique et clé pour le ravitaillement, car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.

« Ceux qui ont tiré sur le pont ont juste rendu la vie un peu plus difficile à la population », a affirmé aux médias russes, Kirill Stremooussov, représentant des autorités d’occupation russes, minimisant l’impact de sa fermeture.  

« Cela n’aura aucune influence sur l’issue des combats », a-t-il ajouté, sans pour autant préciser l’étendue des dégâts.

Selon lui, « tout est prévu » et l’armée russe va installer des pontons et ponts militaires pour permettre la traversée du fleuve.

Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres à peine du front où les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tout premiers jours de l’offensive russe contre l’Ukraine.  

« Les occupants doivent apprendre à nager pour traverser le Dniepr. Ou quitter Kherson tant qu’ils le peuvent », a tweeté Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, commentant la frappe contre le pont Antonovski.

Natalia Goumeniouk, porte-parole du commandement sud des forces armées ukrainiennes, a également confirmé aux médias ukrainiens les frappes sur le pont.  

Selon elle, le travail de l’artillerie est « délicat et chirurgical » et « destiné à démoraliser les troupes » ennemies.

La contre-offensive de l’Ukraine dans la région a déjà permis de regagner du terrain ces dernières semaines et de rapprocher le front de Kherson.

Essentielle pour l’agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique, car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. En l’occupant, la Russie a pu constituer un pont terrestre pour relier la Crimée au territoire russe et aux autres régions ukrainiennes qu’elle occupe.

Les autorités d’occupation prévoient d’ailleurs un référendum d’annexion de Kherson et de la région voisine de Zaporijjia.