(Washington) Washington a condamné mercredi la sentence pour fraude du magnat hongkongais des médias pro-démocratie Jimmy Lai, en appelant les autorités chinoises à réinstaurer le respect de la liberté de la presse à Hong Kong.

« Les efforts visant à étouffer la liberté de la presse et à restreindre la libre circulation de l’information sapent les institutions démocratiques de Hong Kong et entament la crédibilité de Hong Kong en tant que place commerciale et financière », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

Il a qualifié d’accusations « fallacieuses » les charges visant Jimmy Lai, qui est emprisonné à Hong Kong.

Le magnat, l’un des militants les plus célèbres du territoire, a été reconnu coupable de fraude mardi, dans l’attente de son prochain procès en décembre pour atteinte à la sécurité nationale.

Âgé de 74 ans, il est derrière les barreaux pour son rôle dans les manifestations pro-démocratie qui ont secoué le territoire chinois il y a trois ans.

Avec d’autres dirigeants d’Apple Daily, un journal critique du pouvoir chinois qui a été contraint de fermer, M. Lai sera jugé en décembre pour « collusion avec des forces étrangères ».  

Avec deux autres anciens dirigeants d’Apple Daily, Wong Wai-keung et Chow Tat-kuen, il a été poursuivi pour avoir enfreint les termes d’un contrat de location, signé avec la société Hong Kong Science and Technology Park (HKSTP), fondée par le gouvernement pour fournir des espaces de bureaux.

Les procureurs ont déclaré que M. Lai avait hébergé une société de conseil qu’il exploitait à des fins personnelles dans le bâtiment du quotidien, pourtant loué au HKSTP dans le but précis de publier et d’imprimer.  

Sa condamnation pour fraude mardi est la cinquième que le parquet de Hong Kong a obtenue contre M. Lai en 18 mois.