(Washington) L’Iran et la Russie « sont en train d’amplifier leur coopération militaire sans précédent », a dit lundi un porte-parole de la Maison-Blanche, citant en particulier la volonté de Moscou d’acquérir des drones iraniens plus sophistiqués.

« Nous utilisons les outils à notre disposition pour dénoncer et perturber ces activités et nous sommes prêts à faire plus », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Il a ajouté que les États-Unis allaient annoncer de nouvelles sanctions « dans les prochains jours » contre des entités ou personnes impliquées dans ces transactions entre les deux pays.

« C’est un partenariat militaire complet qui est néfaste pour l’Ukraine, pour le Moyen-Orient et pour la communauté internationale », a-t-il dénoncé lors d’un entretien avec des journalistes.

« Les contacts continuent entre l’Iran et la Russie sur la vente d’armements plus sophistiqués, en particulier des drones plus perfectionnés », a précisé le porte-parole, en estimant que l’Iran avait depuis le mois d’août livré à la Russie plus de 400 drones, principalement de type Shahed.

Les États-Unis n’ont en revanche pas « décelé de mouvement » concernant l’éventuelle livraison à l’armée russe de missiles balistiques iraniens.

Dans l’autre sens, c’est-à-dire concernant l’aide militaire allant de la Russie vers l’Iran, Washington assure que Téhéran, en plus d’avions de combat russes, « cherche à acheter d’autres équipements militaires dont des hélicoptères d’attaque, des radars et l’avion d’entraînement au combat Yak-130 », a déclaré John Kirby.

« L’Iran cherche, au total, à acquérir des équipements militaires pour plusieurs milliards de dollars auprès de la Russie », a-t-il ajouté.

Le gouvernement américain entend annoncer prochainement de nouvelles mesures « pour aider les gouvernements et les entreprises à mieux comprendre les risques que pose le programme de drones iraniens et les pratiques illégales de l’Iran pour se procurer les composants nécessaires », a expliqué John Kirby.

L’objectif selon lui est d’encourager la mise en place de mesures pour que ces mêmes gouvernements et entreprises ne contribuent pas « par inadvertance » à la fabrication de drones iraniens.