(New York) Un Américain d’origine kazakhe, Ruslan Maratovich Asainov, tireur d’élite pour l’État islamique (EI), a été condamné mardi par un juge à New York à la réclusion à perpétuité après un procès où il a maintenu son allégeance au groupe djihadiste.

Nicholas Garaufis, juge au tribunal fédéral de Brooklyn, a également condamné le djihadiste devenu « émir » à trois autres peines – 70, 20 et 10 ans – pour avoir fourni un soutien matériel ayant entraîné la mort, conspiration en vue de fournir un soutien matériel, entrave à l’exercice de la justice et avoir reçu une formation militaire au bénéfice de l’« organisation terroriste étrangère » EI.

« La condamnation d’aujourd’hui tient à juste titre M. Asainov pour responsable du carnage qu’il a causé en tant que membre ayant prêté allégeance à l’EI et protège le monde de ce tueur déclaré », a dit le procureur fédéral de New York Breon Peace.

« L’accusé a consacré sa vie à cette organisation terroriste, est devenu un sniper meurtrier pour l’EI en Syrie, formant de nombreux autres membres de l’EI à tirer pour tuer », a-t-il poursuivi. « À ce jour, l’accusé maintient son allégeance à cette cause odieuse ».

L’ancien sniper, 46 ans, avait quitté sa famille et était parti pour la Syrie fin 2013 afin d’intégrer les rangs des djihadistes de l’EI, avec lesquels il avait combattu jusqu’à sa capture par les Forces démocratiques syriennes (FDS) en mars 2019.

Pendant ses années au sein de l’EI, il avait gravi les échelons pour devenir l’un de ses « émirs », chargé de la formation des combattants au maniement des armes de précision. Il a également participé à la construction de camps d’entraînement.

En Syrie, il était resté en contact avec des gens aux États-Unis à qui il envoyait des messages et des photographies de lui sur le champ de bataille. « Nous sommes la pire organisation terroriste qui ait jamais existé au monde », avait-il déclaré dans un message de 2015, selon des documents judiciaires.

Il était parti pour la Syrie en compagnie d’un Américain né au Kosovo, Mirsad Kandic, lui-même condamné à la prison à vie aux États-Unis en juillet.